Première européenne dans les Yvelines : Des navettes autonomes et électriques circulent, sans opérateur à bord, dans un environnement complexe

Lancées officiellement en mai 2021 sur le site d’ArianeGroup aux Mureaux, les navettes autonomes et électriques du programme de recherche Navetty porté par le Département des Yvelines, EasyMile, Transdev, ArianeGroup et VEDECOM roulaient depuis lors avec un opérateur à bord. Début novembre une nouvelle étape a été franchie. Les navettes fonctionnent à présent de manière totalement autonome, sans opérateur humain à l’intérieur des véhicules, concrétisant ainsi une première à l’échelle européenne au sein d’un environnement complexe, dans des conditions habituelles de circulation.

Pour le Département des Yvelines, qui y a investi 2,5 millions d’euros, le programme de recherche Navetty vise à favoriser la R&D industrielle sur le territoire, mais aussi à s’assurer du déploiement de ces innovations sur voie ouverte à la circulation publique. « La résolution de la problématique du dernier kilomètre, que nombre d’habitants du territoire rencontrent dans leurs déplacements quotidiens, est aussi un objectif prioritaire, et s’inscrit pleinement dans le renforcement de la politique d’investissement dans les mobilités du territoire. Ce service de navettes autonome devra permettre, à terme, une connexion optimale aux futures gares du RER EOLE. Le Département poursuit également son appui au renforcement des liens entre les industries aéronautiques, technologiques et automobiles, très présentes sur le territoire. » explique Maxime Rabasté, Directeur de l’Environnement et du Développement au Département des Yvelines.

Le premier service de mobilité sans opérateur à bord est opérationnel dans un environnement complexe dans les Yvelines 

Deux navettes, développées par EasyMile et opérées par Transdev, parcourent chaque jour des boucles pouvant aller jusqu’à 6,6 km pour permettre aux collaborateurs d’ArianeGroup – jusqu’à 10 voyageurs par trajet – de se déplacer sur le site de 92 ha, tout en garantissant qualité de service et sécurité. Depuis le lancement, c’est plus de 50 rotations quotidiennes et 23 000 kilomètres parcourus en toute sécurité.

Le site d’ArianeGroup constitue une étape idéale avant un déploiement futur à l’échelle urbaine. Il rassemble en effet tous les éléments de complexité d’une agglomération. Les navettes sont intégrées dans un environnement partagé où circulent piétons et véhicules, sans modification des infrastructures existantes ni de voie dédiée. Le parcours intègre des ronds-points, des intersections, un tunnel et 18 arrêts répartis sur l’ensemble du site.

Pour Benoît Perrin, Directeur Général d’EasyMile : “Nous sommes aujourd’hui fiers d’avoir un service fiable, et pertinent pour les salariés d’ArianeGroup, sur un site aussi complexe et de manière totalement autonome. Les navettes autonomes sont un moyen de renforcer l’attractivité du transport public, en proposant des solutions de mobilité collectives pratiques et sûres. Notre technologie est prête à être déployée sur des sites de cette envergure et d’autres sites vont bientôt suivre l’exemple d’ArianeGroup.”

Un superviseur à distance pour 3 navettes autonomes

La mise en circulation des navettes autonomes sans opérateur à bord a suivi un déploiement progressif et s’est étalée sur 5 mois, garantissant à chaque étape un niveau de sécurité total. Un superviseur à distance peut intervenir ou échanger avec les passagers à tout moment depuis le Poste de Commande Centralisé (PCC), avec une possibilité d’agir lorsque cela est nécessaire.

L’arrivée d’une troisième navette en janvier va permettre de tester la faisabilité de superviser une flotte de trois navettes autonomes avec un seul superviseur, tout en assurant la sécurité et la performance du service.

De plus, cela permet de se projeter vers le déploiement d’un service commercial permanent de navettes autonomes. C’est le seul projet en Europe dans lequel trois navettes seront opérées à distance par un superviseur, sans opérateur à bord et dans des conditions habituelles de circulation.

« A travers ce programme, Transdev se prépare à opérer les premiers services commerciaux de navettes autonomes. Depuis la formation des superviseurs jusqu’au déploiement et à l’exploitation du service, nous déclinons nos expertises métiers pour atteindre les mêmes standards de sécurité et de qualité de service que dans nos flottes de véhicules conduits. » indique Virginie Fernandes, Directrice de la stratégie et de la Transformation du groupe Transdev.

Prochaine étape : Déployer un service de navettes autonomes à la demande

Maintenant que les premiers objectifs technologiques sont atteints, les efforts vont se concentrer sur le développement du service pour les salariés d’ArianeGroup. Une application mobile devrait être lancée début 2023 pour permettre aux salariés de commander une navette directement depuis le lieu où ils se trouvent grâce à un système de géolocalisation intégré.

Le programme Navetty continuera ses avancées avec le lancement, courant 2023, d’un parcours sur route ouverte, entre la gare des Mureaux et le site d’ArianeGroup. « Navetty fait partie de la vie de notre site depuis un an et demi et se prépare maintenant à sortir dans la ville pour étendre à terme le service proposé à nos salariés. Fidèle à son esprit novateur et pionnier, le site ArianeGroup des Mureaux est fier de contribuer activement au développement de véhicules urbains autonomes », explique Hugues Emont, directeur du site ArianeGroup des Mureaux.

Crédits photo : ©ArianeGroup-Pepper Box-Julien Hazemann

 

Ce sera également l’occasion d’expérimenter la mise en place d’un service du « dernier kilomètre » et de réfléchir aux prochaines étapes de déploiement. Pour Eric Lebeau, Directeur Général de VEDECOM, « le programme Navetty est une illustration concrète de la mission de VEDECOM d’encourager et de fédérer l’innovation dans l’écosystème de la mobilité, en associant territoires, constructeurs et opérateurs de transport dans cette première européenne. Dans le cadre de ce programme, VEDECOM va prochainement expérimenter deux scénarios de conduite coopérative entre infrastructure et véhicules à travers la mise en place d’un rond-point intelligent où la perception débarquée suivie d’une analyse de risque de collision permettront de communiquer aux navettes des consignes de manœuvre, permettant ainsi d’améliorer encore la sécurité et d’optimiser le temps de passage du rond-point. Un pas de plus vers le déploiement sécurisé de flottes de véhicules automatisés partagés. »

 

 

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La 5G au service des véhicules automatisés : premiers enseignements du site d’essai français du projet 5G-MOBIX

Le projet 5G-MOBIX vise à évaluer l’apport de la 5G sur la connectivité pour les services et fonctionnalités de la mobilité connectée et automatisée (CAM), dans des conditions transfrontalières. Les sites de test 5G-MOBIX comprennent deux corridors transfrontaliers (Grèce-Turquie et Espagne-Portugal) et six sites de test locaux en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande, en Chine et en Corée du Sud. Les sites locaux apportent des contributions supplémentaires et complémentaires aux essais transfrontaliers.


Une conduite sécurisée et efficace pour les véhicules automatisés lors de l’insertion d’un autre véhicule

Le site d’essai français 5G-MOBIX (FR TS) compte quatre membres, VEDECOM (chef de file), Catapult, Akka et Valeo, et est situé en région parisienne. Il a testé un cas d’usage CAM dit de “conduite avancée assistée par l’infrastructure”, dans lequel l’infrastructure 5G MEC (Multi-access Edge computing) guide un véhicule connecté et automatisé lors de l’insertion d’un autre véhicule sur sa voie, pour une conduite sûre et efficace.

Une voiture automatisée de niveau 4 avec unité 5G embarquée

Plusieurs problèmes transfrontaliers ont été abordés par le site français avec des solutions de connectivité multi-PLMN (public land mobile network), de la qualité de service (QoS) prédictive, de la connectivité dans la bande d’ondes millimétriques (mmWave) et d’apport de la communication satellitaire comme moyen de repli. Les réseaux 5G NSA fournis par trois opérateurs français, Orange, Bouygues et TDF, ont été utilisés pour tester le cas d’usage évoqué et les solutions envisagées.

Au cours du projet, le site français a déployé deux infrastructures MEC conjointement avec un certain nombre de modules logiciels, en particulier un serveur d’application V2X (communication véhicule-environnement), des solutions de fusion de données pour l’analyse des risques sur une zone d’insertion, de la prédiction de la qualité du service client et de gestion des KPI. Six unités embarquées 5G conçues par VEDECOM et VALEO ont été intégrées dans les deux véhicules automatisés de niveau 4 et deux véhicules connectés ont également été utilisés.

Essais sur routes privées, routes ouvertes et corridor transfrontalier

Les activités de test et d’essai du site français ont commencé à la fin de l’année 2021.Un grand nombre de cas de tests ont été réalisés sur des pistes d’essais fermées et sur des routes ouvertes. Les résultats obtenus permettent d’évaluer les performances de la 5G, via des cas de tests agnostiques, et d’évaluer l’apport des ces technologies pour les services de mobilité connectée et automatisée (CAM), via des cas de test spécifiques au cas d’usage. Par ailleurs, le site français a apporté deux contributions au corridor transfrontalier Espagne-Portugal :

  1. Test et comparaison de la connectivité multi-PLMN
  2. Contribution à la variante du cas d’utilisation de la conduite avancée sur le corridor Espagne-Portugal (mars 2022).

Résultats et démonstration publique le 21 avril 2022

 

Les résultats obtenus en France et sur le corridor transfrontalier montrent les avantages de la 5G pour le cas d’usage dans le cas d’une insertion d’un autre véhicule, notamment les nombreux avantages de la connectivité multi-PLMN.

Le 21 avril, le site français a organisé son événement de démonstration publique chez VEDECOM à Versailles. Il réunissait des autorités publiques, des industriels, des PME et des universités. L’événement comportait une session d’ateliers, des démonstrations sur pistes et une table ronde inédite.

Retour complet sur la journée avec les présentations et replays ci-dessous :

 

 

Présentation du projet 5G-MOBIX

 

Introduction générale

Par Eric Lebeau, Directeur Général de VEDECOM.

REPLAY

 

Introduction au projet européen 5G-MOBIX et aux activités du site français

REPLAY

Ouverture sur d’autres projets européens et français autour de la 5G

Présentations d’autres projets autour de la 5G dans lesquels VEDECOM est impliqué :

REPLAY

Démonstrations sur pistes

  • Changement automatique de voie d’un véhicule automatisé (prototype de niveau 4) avec l’aide de l’infrastructure suite à l’insertion d’un autre véhicule depuis une bretelle d’accès
  • Maintien de la continuité de service lorsqu’un véhicule passe d’un réseau à l’autre
  • Contrôle dynamique de la qualité de communication 5G

Table-ronde “Vision de la 5G et de la CCAM par les acteurs du marché”.

Une table-ronde inédite avec tous les acteurs de la chaîne de valeur : les fabricants de véhicules, les opérateurs de télécommunication et d’infrastructures routières, les acteurs des transports collectifs.
Animée par Tony Jaux, Président de VEDECOM, VP Innovation chez Stellantis et Directeur du programme connectivité à la Plateforme Française de l’Automobile.

Autour de la table :

 

REPLAY

Démonstration et séminaire du projet européen 5G-MOBIX – Site français

La 5G pour la mobilité coopérative connectée et automatisée : vers plus de sécurité et d’efficacité

21 avril 2022, 9h-18h

Organisation : VEDECOMCatapult, AKKA Technologies et VALEO

Lieu : siège de VEDECOM au mobiLab et pistes de Satory, Versailles. 23 bis allée des Marronniers, 78000 VERSAILLES

Parking : parking des Cavalières, situé dans l’allée des Marronnier, à gauche 200 m avant le mobiLAB. La barrière sera ouverte pour l’occasion

Réserver

La 5G ne représente pas une simple évolution de la 4G. Elle constitue une véritable technologie de rupture par son employabilité dans de nombreux cas d’usage inédits. Ses principaux bénéfices : l’amélioration du  débit, la réduction significative de la latence, c’est-à-dire le délai de transit d’une donnée entre l’émission et la réception, et la densité, qui va réduire les engorgements lorsque trop d’objets sont connectés en simultané.

Dans ce contexte, comment le véhicule connecté et automatisé va-t-il réagir ? Comment peut-il gérer les changements de réseau, les fluctuations de débit ? Quels bénéfices peut-il tirer de la 5G pour gérer l’insertion d’autres véhicules sur sa voie ?

 

Conduite assistée par l’infrastructure : les contributions de la France dans le projet européen 5G Mobix

Le projet 5G-MOBIX a pour but d’évaluer l’apport de la 5G sur la connectivité pour les services et fonctionnalités de mobilité connectée et automatisée (CAM), dans des conditions transfrontalières. Les sites d’essai 5G-MOBIX comprennent deux corridors transfrontaliers (Grèce-Turquie et Espagne-Portugal) et six sites d’essai locaux en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande, en Chine et en Corée du Sud. Les sites locaux apportent des contributions supplémentaires et complémentaires aux essais transfrontaliers.

Les contributions du site d’essai français portent sur la continuité de service et la qualité de communication dynamique dans le cas de la conduite assistée par infrastructure. Avec ses partenaires Catapult, AKKA Technologies et VALEO, VEDECOM répond notamment aux questions suivantes :

  • Que se passe-t-il quand un véhicule s’insère sur la voie d’un véhicule automatisé depuis une bretelle d’accès ?
  • Comment l’infrastructure peut aider le véhicule automatisé et par quelles technologies ?
  • Comment le véhicule peut s’adapter aux besoins du cas d’usage changement de voie), via son système de communication (OBU) 5G et via son AD (autonomous driving system) ?
  • Comment les données du véhicule qui s’insère peuvent remonter par 5G et se traduire en commandes qui redescendent en 5G dans le véhicule automatisé, permettant une faible latence et une haute fiabilité ?
  • A quel niveau se fait la fusion des données de perception, l’analyse de risque de collision et la décision de changement de voie ?
  • Que se passe-t-il lorsque le véhicule automatisé passe d’un réseau 5G Bouygues à un réseau 5G Orange ou encore TDF ? (hand over)
  • Dans quelle mesure la 5G apporte-t-elle plus de fiabilité, une meilleure latence et un meilleur débit ?

 

Programme du 21 avril 2022

L’événement du 21 avril 2022 sera l’occasion de découvrir les premiers tests réalisés en France et leurs résultats à travers des conférences le matin et des démonstrations en début d’après-midi. La journée se terminera par une table-ronde sur les enjeux et perspectives. Elle rassemblera les différents acteurs de la chaîne de valeur impliqués dans la mobilité automatisée et assistée par l’infrastructure.

9h. Café d’accueil.

9h30. Introduction par Eric Lebeau, Directeur Général de VEDECOM. Contexte et enjeux.

9h40. Présentation du projet européen 5G-MOBIX : méthodologie, innovations clé, tests et résultats du site français.

11h25. Ouverture sur les autres projets européens et français autour de la 5G : projet 5G Med, plateforme 5G Meta et expérimentation 5G Openroad dans le pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay.

12h00 : Pause déjeuner.

13h15. Départ du groupe vers les pistes, à pied, et séquence de démonstrations sur pistes

  • Changement automatique de voie d’un véhicule automatisé (prototype de niveau 4) avec l’aide de l’infrastructure suite à l’insertion d’un autre véhicule depuis une bretelle d’accès
  • Maintien de la continuité de service lorsqu’un véhicule passe d’un réseau à l’autre
  • Contrôle dynamique de la qualité de communication 5G

15h30. Vision de la 5G et de la CCAM par les acteurs du marché.

Table-ronde avec les fabricants de véhicules, les opérateurs de télécommunication et d’infrastructures routières, les acteurs des transports collectifs.
Animée par Tony Jaux, Président de VEDECOM, VP Innovation chez Stellantis et Directeur du programme connectivité à la Plateforme Française de l’Automobile.

Autour de la table :

  • Anh Tuc Nguyen, DGE, Ministère de l’Economie
  • Emmanuel Micol, BOUYGUES
  • Ndoffène Diouf, TDF
  • Isabelle Paulin-Jardel, RENAULT
  • Sophie de Lambert, VALEO
  • Saleh Bensator, STELLANTIS
  • Thomas Vial, CONTINENTAL
  • Guillaume Grollaux, LACROIX CITY
  • Jean-Laurent Franchineau, TRANSDEV

16h50-17h00. Conclusion par Tony Jaux,

17h-18h. Cocktail de networking

Evènement public en présentiel uniquement (replay disponible a posteriori).

Inscription obligatoire avant le 19 avril 2022, soumise à l’accord de l’organisateur et conditionnée par la jauge de la salle.

 

Réserver

 

5G Mobix : un projet à 360° sur les apports de la 5G pour les véhicules automatisés

5G-MOBIX est un projet européen financé par le programme Horizon 2020. Son but est de développer et tester des fonctionnalités de véhicules automatisés intégrant la 5G le long de plusieurs corridors transfrontaliers et sites d’essais urbains en Europe. Ces tests sont déterminants pour mettre au point des technologies afin d’assurer la continuité de services et la résilience des systèmes quels que soient les opérateurs, les canaux disponibles et les débits. Ces tests ont lieu dans toutes les conditions de circulation des véhicules, de couverture du réseau, de demande de service. Ils tiennent compte des aspects juridiques, commerciaux et sociaux particuliers.

 

Un projet d’envergure avec 8 sites d’essai et 55 partenaires

5G-MOBIX réunit 55 partenaires de l’industrie des TIC issus de 10 pays européen ainsi que de la Turquie, la Chine et la Corée.

Huit sites d’essai différents permettront une évaluation complète de la 5G pour la conduite connectée, coopérative et automatisée (CCAM) :

  • Six sites d’essai urbains : Espoo (Finlande, FI), Versailles (France, FR), Berlin et Stuttgart (Allemagne, DE), et Eindhoven à Helmond (Pays-Bas, NL), plus deux sites d’essai hors d’Europe, à savoir Jinan (Chine, CN) et Yeonggwang (Corée du Sud, KR).
  • Deux corridors transfrontaliers : Espagne-Portugal (ES-PT) et Grèce-Turquie (GR-TR)

 

Le rôle de VEDECOM et du site français d’expérimentation

VEDECOM est responsable de la coordination globale des expérimentations des différents corridors et sites d’expérimentation.

L’institut pilote également le site d’expérimentation français dont l’objectif est de tester la conduite assistée par l’infrastructure au sein d’un trafic hybride. Les technologies mises au point seront ensuite testées en réel en mars 2022 sur les sites transfrontaliers ES-PT du projet 5G-MOBIX.

Pour ces essais, VEDECOM fournit une flotte de petits véhicules électriques, connectés et autonomes qui intègrent une OBU – onboard unit – conçue par ses équipes. L’Institut a mis en place l’infrastructure 5G et le centre de contrôle centralisé. VEDECOM s’est intéressé au cas d’usage du changement de voie et des solutions de connectivité seamless, lorsque que le véhicule change d’opérateur de télécommunication lors du passage de frontière.

 

Les infrastructures et équipements techniques du site français

Le site français 5G-MOBIX est réparti entre deux sites : les pistes TEQMO de l’UTAC et les pistes de Versailles Satory situées à proximité des locaux de VEDECOM. Les sites sont équipés des réseaux 5G (commerciaux ou expérimentaux), des capteurs d’infrastructures routières et des équipements propices aux projets de recherche V2X. VEDECOM dispose de plusieurs véhicules démonstrateurs dont certains sont entièrement autonomes.

 

Site web du projet 5G Mobix  

 

Ces travaux font partie du projet 5G-MOBIX, qui a reçu des fonds du programme de recherche et innovation Horizon 2020 de l’Union Européenne sous le numéro d’agrément 825496

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La France vitrine de la mobilité autonome européenne

Le démonstrateur NAVETTY est un service de mobilité en navettes autonomes sur un site représentatif d’une agglomération. Lancé en mai 2021, il sera opérationnel sans opérateur à bord dès 2022.

Une démonstration de 3 ans baptisée NAVETTY démarre sur le site industriel d’ArianeGroup aux Mureaux (78). Le projet de R&D NAVETTY est porté par VEDECOM, institut de recherche sur les mobilités du futur, ArianeGroup, Transdev Systèmes de Transport Autonome, EasyMile et le Conseil départemental des Yvelines, qui a investi massivement pour la réussite de ce projet.

Il a pour objectif de mettre en œuvre un service de mobilité avec des navettes électriques autonomes sans opérateur à bord sur un site représentatif de la complexité d’une agglomération.

Celui-ci sera supervisé à distance via un logiciel depuis un PCC local et s’appuiera sur une infrastructure routière connectée. Il s’agit d’une première étape primordiale et unique en Europe qui permettra de valider la technologie et le modèle économique, condition nécessaire pour le déploiement d’un service à grande échelle qui sera initié sur voies publiques en vallée de Seine.


Vue aérienne du site ArianeGroup Mureaux ©Mairie des Mureaux / Philippe Graindorge
Les navettes autonomes Navetty sont des EasyMile EZ10 ©ArianeGroupe

NAVETTY s’appuiera sur cinq axes de R&D. Le premier constitue l’enjeu principal du projet : après l’expérimentation de Satory avec des navettes à perception étendue avec opérateur à bord, sur route ouverte, il s’agira de passer en mode sans opérateur à bord, avec une supervision à distance. Les 4 autres axes de recherche sont la cybersécurité, la sûreté de fonctionnement du système de mobilité, les infrastructures connectées intelligentes et l’acceptabilité de l’écosystème.

Pour ce démonstrateur à grande échelle, le choix du site ArianeGroup des Mureaux, qui s’étend sur une surface de 92 ha, s’est révélé idéal car il réunit tous les éléments de complexité d’une agglomération urbaine : circulation routière et piétonne, ronds-points, intersections et stationnement. Un environnement qui doit permettre de préparer un futur passage à l’échelle urbaine. Ce service de navettes autonomes a été également conçu pour répondre aux besoins d’ArianeGroup pour faciliter l’accès à ses sites.

La supervision à distance : une technologie essentielle pour un passage en mode « sans opérateur à bord »

La mise en place d’un service de mobilité avec des véhicules autonomes sans opérateur à bord, qui présente la qualité de service et le niveau de sécurité requis, nécessite une nouvelle technologie permettant d’assurer la supervision par un opérateur à distance. Il s’agit du logiciel de Supervision de Flottes de Véhicules Autonomes développé par Transdev Systèmes de Transport Autonome. Celui-ci a trois fonctions principales : le management de la flotte, le monitoring du système et l’expérience client.
Au sein du PCC installé sur le site, des opérateurs de supervision de Transdev Ile-de-France seront présents afin de superviser le service en temps réel.

La cybersécurité et la sûreté de fonctionnement du système de mobilité : des requis préalables

La cybersécurité est au centre des recherches menées dans le cadre de ce projet. L’enjeu est d’assurer la sécurité du système de mobilité contre d’éventuels actes de malveillance.
En effet, les véhicules autonomes actuels embarquent des technologies permettant d’assurer la perception, la supervision et la décision d’une trajectoire. Ces facultés sont rendues possibles grâce à des capteurs et des unités de traitement et de calcul qui doivent être parfaitement sécurisés pour le transport de passagers.

Gestion autonome de passage des ronds-points : une étape technologique majeure

L’infrastructure connectée et intelligente mise en place au niveau des carrefours et ronds-points est développée par VEDECOM. Le but est de gérer de manière plus efficace le passage d’un rond-point par une navette. L’infrastructure sera capable d’analyser l’activité des véhicules et des utilisateurs du rond-point sur ses axes d’entrée et de sortie, ainsi que de transmettre des autorisations aux navettes afin de permettre une meilleure gestion du passage du rond-point, avec fluidité et en toute sécurité : autorisation ou interdiction de s’engager dans le rond-point, proposition d’une trajectoire optimale.

L’acceptabilité de l’écosystème : un enjeu déterminant pour valider le modèle

Pour maximiser la réussite de ce service de mobilité autonome inédit, son acceptabilité constitue un enjeu déterminant. Les travaux réalisés par VEDECOM dans le cadre de ce projet s’attacheront à prendre en compte les avis des utilisateurs finaux, mais aussi ceux de l’ensemble des acteurs de l’écosystème dont les actions peuvent avoir un impact direct ou indirect sur le déroulement du service.

Plusieurs cas d’usage étudiés, du site industriel d’ArianeGroup aux gares et au Campus des Mureaux, via des zones urbaines et péri-urbaines

En parallèle des travaux de recherche, plusieurs cas d’usage vont être étudiés pour préparer le déploiement de navettes autonomes sur le territoire des Yvelines.

Cas d’usage 1 : service de navette autonome sans opérateur à bord, sur un site industriel représentatif d’une agglomération.

Le premier cas d’usage est la mise en opération d’un service de transport en navettes autonomes sur le site d’ArianeGroup aux Mureaux, site spécialisé dans la maîtrise d’œuvre et la conduite de grands programmes spatiaux civils et militaires incluant le développement d’Ariane 6.

Il s’agit de proposer pendant 3 ans un service de transport avec deux navettes autonomes. Le service démarrera en 2021. L’objectif est ensuite d’exploiter ce service sans opérateur à bord à partir de 2022. Ce site dont la superficie (50 bâtiments répartis sur 92 ha) et la fréquentation (2 700 personnes) sont comparables à celles d’un quartier d’une agglomération, constitue un lieu de démonstration idéal.

Cas d’usage 2 : service de navette autonome du « dernier kilomètre » pour relier une gare à un site industriel.

Un autre parcours sera analysé puis expérimenté pendant un temps limité au cours du projet, en concertation avec l’autorité organisatrice de mobilité. Celui-ci reliera la gare des Mureaux au site d’ArianeGroup qui se trouve à une distance de moins de 2 km.

Cas d’usage 3 et 4 : service de mobilité autonome en zone urbaine et péri-urbaine.

Deux autres parcours seront étudiés pour évaluer les conditions de faisabilité de la mise en place d’un service de mobilité en navettes autonomes, en zone urbaine et péri-urbaine, entre le Campus des Mureaux et la gare des Mureaux (cas 3) et entre la gare des Clairières de Verneuil et le site d’ArianeGroup (cas 4). Le Campus des Mureaux, un haut lieu de l’innovation en Île-de-France, attire des flux importants depuis et vers les gares et le site d’ArianeGroup. De plus, le flux entre la gare des Clairières de Verneuil et le site ArianeGroup est particulièrement important aux heures de pointe, car les trajets se font actuellement essentiellement en voiture.

NAVETTY, un projet partenarial sur le territoire des Yvelines

Les Yvelines étant le premier département automobile de France, le Conseil départemental des Yvelines soutient depuis son origine l’Institut VEDECOM, notamment à travers un financement de 20 millions d’euros de son programme de Recherche & Développement autour des mobilités innovantes (mobilité décarbonée, véhicule autonome…) faisant du Département le principal financeur public de l’Institut aux côtés de l’ANR.

Avec cette expérimentation, le Département des Yvelines confirme son soutien au redéveloppement industriel du territoire de Grand Paris Seine & Oise et renforce sa politique d’investissement dans les mobilités sur ce territoire (enveloppe financière d’environ 500 M€ dédiée aux grands projets de transports en commun ferrés et à la création d’infrastructures routières départementales).

Au-delà de l’intérêt technologique du projet, le Département entend aussi soutenir le mariage de l’expertise de l’industrie spatiale d’ArianeGroup en matière de systèmes complexes avec l’expertise d’acteurs de la mobilité autonome comme VEDECOM, Transdev Systèmes de Transport Autonome et EasyMile, dans une logique consistant à renforcer les liens entre les industries aéronautiques, technologiques et automobiles très présentes sur le territoire.

« Les Yvelines sont un territoire d’innovation et le lancement de cette expérimentation réaffirme notre volonté de développer les mobilités innovantes et durables sur notre Département. Je me réjouis de cette dynamique industrie / recherche. Mise au service des Yvelinois, elle s’apprête à révolutionner leur quotidien », déclare Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines.

NAVETTY répond à l’ambition de VEDECOM de développer des technologies de rupture et une vision transversale des nouveaux usages, en coopération avec des acteurs industriels majeurs et par des mises en œuvre concrètes pour la collectivité. Il consacre plus d’un tiers de son activité à la R&D sur le véhicule autonome et connecté et un autre tiers à celle sur le véhicule électrique. Il a développé une expertise interdisciplinaire sur la thématique du véhicule autonome, rendue visible par un certain nombre de premières en France et en Europe, telles que la première démonstration de véhicule autonome de niveau 4 en Europe sur route ouverte (7 km) à Bordeaux en 2015, ou la première démonstration de service autonome à la demande sans chauffeur, avec interface client et supervision à distance, sur zone frontalière, à Strasbourg en 2017. De ce fait, il contribue activement à la Stratégie Française sur le Véhicule Autonome. Il a lancé en novembre 2020, avec ses partenaires, le premier baromètre mondial sur l’acceptabilité du véhicule autonome.

Pour Philippe Watteau, Directeur Général de VEDECOM, « ce projet porte un double enjeu, à la fois technologique et social : accélérer le passage de la recherche appliquée sur le véhicule électrique et autonome, à la mise en œuvre opérationnelle ; apporter de vrais services aux populations, dans des zones excentrées où les coûts de transport traditionnel sont trop élevés. VEDECOM y jouera aussi pleinement son rôle : un rôle de fédérateur public/privé, et un rôle de soutien au développement économique d’industries françaises »

Le montage du projet NAVETTY

Le projet, piloté par VEDECOM, est porté et financé par quatre partenaires via un contrat de consortium entre VEDECOM, ArianeGroup, Transdev Systèmes de Transport Autonomes et EasyMile. Le Département des Yvelines apporte également un soutien de 2,5M€ à ce projet, faisant de lui le principal financeur.

ArianeGroup mettra à disposition son site des Mureaux, dans les Yvelines, au service de l’écosystème de la mobilité autonome pour accueillir l’expérimentation in-situ, étudier une solution aux problématiques de mobilité et contribuer à la diminution de l’empreinte carbone. Outre les premiers et derniers kilomètres en interconnexion des gares, l’expérimentation doit faciliter la fluidité des déplacements des salariés et visiteurs entre les bâtiments, et limiter l’usage des véhicules individuels sur le site. Une évaluation de ce cas pilote pourrait permettre d’étudier un déploiement à plus grande échelle sur d’autres sites ArianeGroup.

« Innovation technologique et responsabilité environnementale sont au cœur des savoir-faire spatiaux d’ArianeGroup. En tant que leader européen de l’accès à l’espace, nous contribuons quotidiennement à améliorer la vie sur Terre, et c’est donc à la fois une fierté et une évidence de mettre notre site à disposition pour cette expérimentation », a expliqué Hugues Emont, directeur du site ArianeGroup des Mureaux.

Transdev Systèmes de Transport Autonome est intégrateur de systèmes de transport autonomes, comprenant la supervision, les véhicules autonomes et l’infrastructure connectée. Transdev Systèmes de Transport Autonome fournit des outils technologiques et des services d’ingénierie aux opérateurs locaux et aux villes, pour l’exploitation quotidienne de services de mobilité autonome à grande échelle. Grâce à Transdev Systèmes de Transport Autonome, Transdev est leader dans l’exploitation de services de mobilité autonome, avec plus de 3,5 millions de personnes transportées en véhicules autonomes partagés dans le monde.

« Ce nouveau projet va nous permettre, avec nos partenaires, de franchir une nouvelle étape significative dans le développement de la mobilité autonome et la préparation d’un modèle économique et social efficient. Nous sommes convaincus du rôle central de la supervision dans le cadre de l’opération de services de mobilité autonome sans opérateur à bord, et nous sommes fiers de pouvoir l’expérimenter sur le site d’ArianeGroup aux Mureaux », indique Patricia Villoslada, Directrice de Transdev Systèmes de Transport Autonome.

EasyMile, fort de son expérience reconnue dans les solutions de mobilité autonomes, propose de fournir les navettes nécessaires à la mise en place de ce projet et les services associés. Depuis le premier jour, EasyMile s’emploie à développer des solutions sûres et performantes pour déployer des véhicules autonomes de niveau 4. La majorité des plus de 300 déploiements réalisés par EasyMile avec sa navette EZ10 ont été réalisés sur route ouverte, mais les réglementations locales à travers le monde obligent la présence d’un opérateur de sécurité à bord des navettes. EasyMile est donc particulièrement intéressé par le projet afin de pouvoir tester et améliorer le déploiement et la gestion d’une opération sans opérateur à bord dans un environnement complexe et représentatif d’une agglomération.

« Ma vision sur les véhicules autonomes est la suivante. Le transport public autonome arrive et arrivera bien avant les voitures et les taxis sans chauffeur. La relative simplicité d’un service de transport en commun le rend idéal pour la technologie autonome déclare Gilbert Gagnaire, Président Fondateur d’EasyMile. Aujourd’hui, avec ce projet unique, nous passons à une étape supérieure dans le déploiement de notre technologie, qui nous permettra d’expérimenter un service sans opérateur en environnement réaliste, et ainsi apporter de nouvelles solutions de mobilité pour de futures applications similaires ».

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Voir la vidéo de présentation du projet Navetty

Véhicule autonome : première démonstration de suivi en convoi militaire interopérable

Le 28 janvier 2021, VEDECOM a réuni, pour le compte du Battle Lab Terre, plusieurs industriels français de la Défense terrestre.

 

Objectif : mettre en œuvre un convoi autonome de véhicules en mode multi-Follow Me derrière un véhicule de tête. La perspective à terme est de déployer des convois autonomes interopérables sur les théâtres d’opération en intégrant les contraintes du domaine de la défense.

 

Les partenaires du projet étaient NEXTER Robotics, ARQUUS et CNIM.

 

Un partenariat inédit lancé juste après l’inauguration du Battle Lab Terre

VEDECOM a été missionné en tant que tiers de confiance et Institut de R&D expert sur la question du véhicule autonome et électrique. L’Institut de Transition Energétique dispose en effet à Versailles, dans le quartier de Satory, de plateformes et d’équipes de recherche dédiées à ces deux domaines ainsi qu’aux nouvelles solutions de mobilité. Ses équipes ont récemment mis au point une technologie de convois autonomes pour véhicules civils expérimentée sur route ouverte à Versailles, dans le cadre du projet européen Autopilot.

VEDECOM est aussi situé au cœur du « cluster des mobilités innovantes » porté par le Département des Yvelines, à côté d’Arquus et Nexter, à deux pas des pistes d’essai et du tout nouveau Battle Lab Terre. Enfin, il bénéficie d’un important écosystème de partenaires et membres, à commencer par Renault et PSA.

Ce projet commun, intitulé MC² pour « Micro-convoi au contact », a été coordonné par sa filiale commerciale VEDECOM Tech. Il a commencé par la création d’un consortium entre l’institut de recherche VEDECOM, VEDECOM Tech et les industriels NEXTER Robotics, ARQUUS et CNIM.

Le rôle de VEDECOM Tech était double : coordonner l’ensemble des acteurs pour mettre en oeuvre un convoi interopérable puis réaliser l’évaluation dynamique du convoi. Le second volet permet notamment d’objectiver le comportement de chacun des véhicules dans le convoi, de statuer sur l’état de l’art et d’identifier des axes de progrès.

Après la phase de mise au point des briques technologiques, le projet s’est concrétisé par une démonstration devant les représentants de l’Armée et de l’Etat. Celle-ci s’est tenue le 28 janvier 2021 sur les pistes d’essais de Versailles-Satory.

 

Des véhicules et robots divers réunis par la technologie « Follow-me »

Le convoi a mis en œuvre quatre types de véhicules :

  • un Sherpa Light, mis à disposition par Arquus, véhicule leader
  • le Robot-LAB, sur base PVP, mis à disposition par Arquus, véhicule suiveur
  • le robot-mule Optio, mis à disposition par Nexter Robotics, véhicule suiveur
  • un robot-Mule Themis 4.5, mis à disposition par CNIM, véhicule suiveur

Les trois véhicules suiveurs étaient équipés de briques technologiques dénommées « Follow Me », permettant à chaque robot de suivre le véhicule devant lui, le « véhicule cible ». Dans le cas du convoi « multi-follow Me », chaque robot s’atèle virtuellement et adapte de façon autonome sa trajectoire et sa vitesse afin de former le convoi. Chaque véhicule construit ainsi sa propre trajectoire.

Il faut bien distinguer la technologie « Follow me » du platooning, terme consacré pour des convois autonomes lorsque tous les véhicules doivent rejouer une même trajectoire (par exemple à travers une trace GPS) et avec une consigne de vitesse gérée de manière globale.

 

Une exigence d’interopérabilité et d’interchangeabilité

Le projet MC² vise à démontrer l’interopérabilité sur deux axes majeurs : hétérogénéité des véhicules et interchangeabilité des robots dans le convoi.

Concernant l’hétérogénéité des véhicules, le convoi combinait à la fois un véhicule tactique 4*4 de 11 tonnes, capable de rouler à 110km/h, un véhicule de reconnaissance 4*4 de 5,5 tonnes dont la robotisation permet de rouler à 20km/h et 2 robots mules chenillés multi-usages de 2 tonnes capables de rouler à 18km/h.

Deux configurations de convoi ont été mise en œuvre afin de démontrer la capacité des robots à s’atteler à différents véhicules.

Evaluation dynamique

Afin d’évaluer le comportement dynamique du convoi, VEDECOM Tech a utilisé la technologie Ultra Wide Band (UWB). La zone d’évolution des véhicules a été définie et équipée avec des émetteurs fixes géolocalisés appelés « ancres ». Les véhicules, quant à eux, ont été équipés de récepteurs permettant de se positionner dans le référentiel formé par les ancres.

L’ensemble des données de localisation a été enregistré en temps réel. Le post-traitement permet de caractériser le comportement dynamique du convoi :

  • vitesse de chaque véhicule
  • interdistance entre les véhicules
  • écart latéral à la trajectoire des robots

 

Statuer sur l’état de l’art en France et accroître la sécurité des forces

Cet évènement marque la première étape en France du développement de convois autonomes (« platooning » en anglais) interopérables répondant aux exigences militaires et capables d’opérer en milieu déstructuré. Les principaux objectifs de cette démarche sont d’accroitre la sécurité des forces en optimisant la logistique, et de recentrer les ressources humaines sur l’opérationnel. Parmi les applications envisagées : des convois logistiques autonomes longue distance ou des convois polyvalents autonomes du dernier kilomètre.

Partenaires et porte-paroles

Partenaires lors de l’évènement :

 

Découvrez la vidéo de l’événement

 

La sécurité routière renforcée grâce à la perception augmentée des véhicules automatisés

Le projet PACV2X a permis de valider une technologie basée sur la fusion de données issues de l’infrastructure

Face à une demande accrue de mobilité, à l’augmentation de la circulation et aux évolutions technologiques, l’infrastructure se doit d’évoluer notamment pour faciliter la transition entre nos véhicules actuels et ceux de demain qu’ils soient coopératifs ou autonomes. Pour répondre à ce nouvel enjeu de mobilité, l’infrastructure routière et autoroutière doit s’équiper de services garantissant des trajets en toute sécurité.

En effet, dans certaines situations, les véhicules coopératifs et potentiellement automatisés ne disposent pas d’un niveau de compréhension suffisant pour détecter et éviter une collision par leurs propres moyens.

Le projet, baptisé PAC V2X pour “Perception augmentée par coopération V2X”, avait pour objectif d’accroître la perception de ces véhicules par la simple utilisation de leurs propres moyens, pour éviter la collision. Les cas les plus courants : intersections, hauts de cote, routes en courbes, masquage lié au trafic ou à l’infrastructure. Les conclusions du projet ont été présentées le 8 décembre dernier.

Il a été porté par un consortium composé des huit partenaires : SIGNATURE VERTICAL & MOBILITY SOLUTIONS, SANEF, VEDECOM, INRIA, LOGIROAD, DIGIMOBEE, MARBEN et VICI

 

Des messages envoyés aux véhicules automatisés depuis le bord de route

Pour accroître la perception, le projet PAC V2X vise à équiper les unités de bord de route (UBR) de radars et caméras positionnées à des endroits stratégiques. Ces UBR transmettent leur perception aux véhicules connectés à travers des messages V2X standardisés ou en cours de normalisation afin d’anticiper les situations complexes et de faciliter la prise de décision.

« Notre institut est fier d’avoir apporté de nouveaux outils au bien commun, en travaillant sur la fusion des données issus des unités installés sur la route et sur la communication d’informations au véhicule » soulignent Oyunchimeg Shagdar et Pierre Merdrignac, chercheurs chez VEDECOM.

 

Des innovations importantes pour améliorer la sécurité et le trafic

Les cas d’usage ciblés par PACV2X s’appliquent en particulier sur autoroutes, péages et intersections :

  • alerte en cas de risque de collision pour la violation de signal lumineux et la conduite à contresens ;
  • assistance aux changements de voie pour l’insertion sur autoroute, le passage des zones de chantier et le dépassement avec visibilité limité (par exemple, un bus masquant la route) ;
  • contrôle du trafic sur des zones spécifiques comme l’assistance à l’ordonnancement de trafic aux intersections pour les véhicules prioritaires ou l’assistance au péage ;
  • diffusion de limite de vitesse contextuelle.

 

Une technologie viable et standardisée

A partir de la spécification des cas d’usage et de la spécification technique du système, le projet a montré la faisabilité technique de l’approche proposée. Pour cela, des prototypes d’unité de bord de route ont été développés et testés en conditions variées. Une phase d’essais sur piste a permis de valider le système. Ensuite, une expérimentation sur route ouverte a été menée sur plusieurs sites, à la fois en milieu urbain et en milieu autoroutier.

L’évaluation a permis de montrer les capacités techniques du système pour étendre la perception des véhicules et traiter les cas d’usage ciblés par le projet. En complément, l’évaluation a mis en valeur les bénéfices attendus en termes de sécurité routière et de gestion du trafic. Le projet PAC V2X s’est attaché à s’appuyer sur des standards existants et à apporter sa contribution auprès des organismes de standardisation européens.

 

VEDECOM expert de la fusion de données de capteurs et de messages V2X

L’équipe « REVECOM » de VEDECOM a développé des modules de perception augmentée basés sur la fusion des données issues de capteurs (caméras, Lidar) et des messages de communication V2X.

Elle a également développé des modules applicatifs offrant une assistance aux véhicules connectés sur des zones où leur perception est limitée (intersection, zone de péage, zone de travaux, arrêt de bus).

Par ailleurs, elle a assuré la coordination et participé aux tests du système sur les pistes de Satory et aux expérimentations en milieu ouvert à Versailles et sur le réseau autoroutier de Sanef. Enfin, elle a participé aux analyses d’impact à la fois techniques et non techniques du système.

 

Plus d’infos sur PACV2X