La recharge des véhicules électriques par induction en roulant : un enjeu écologique majeur

La recharge par induction est une des solutions technologiques candidates pour le déploiement de la « Route Electrique » en France et en Europe. Elle permet de recharger les véhicules électriques en roulant. Le principal avantage est la réduction de la taille des batteries des véhicules tout augmentant l’autonomie des véhicules électriques. Elle s’adapte tout particulièrement aux besoins du secteur logistique et du transport routier longue distance.

Des expérimentations concluantes

Depuis une première mondiale en juillet 2018 dans le cadre du projet européen H2020 baptisé FABRIC, avec deux véhicules se chargeant à 20kW en roulant chacun à 100 km/h en même temps sur une piste (système tertiaire américain), VEDECOM a développé avec ses partenaires Renault, Stellantis et EDF, une technologie propre de recharge en roulant par induction à une puissance de 30 kW. Le système est composé des bobines et boîtiers électroniques qui doivent être intégrés dans la route pendant son renouvellement ou construction.

30 kW, c’est la puissance nécessaire et suffisante pour recharger un véhicule léger sur autoroute.

D’après les premiers tests obtenus sur une plateforme d’essai, le rendement obtenu atteint plus de 90% ce qui est un excellent taux. D’autres tests ont permis de valider le respect des normes de champ électromagnétique, sachant que le système est sécurisé : l’induction ne s’active qu’au passage du véhicule et si le système de communication reconnaît et valide le déclenchement de sa recharge. VEDECOM continue de développer son système dans le cadre du projet VERA (PIA).

D’autres technologies de recharge par induction sont testées en Europe, notamment la solution de l’israélien ElectReon : son système DWPT (Dynamic Wireless Power Transfer) est notamment testé sur le circuit italien « Arena del Futuro » de 1050m.

 

INCIT-EV et le Use Case 2 – Démonstration de la recharge inductive en roulant dans Paris

VEDECOM testera sa technologie en zone urbaine, à Paris, au second semestre 2022, dans le cadre du projet européen INCIT-EV. INCIT-EV vise à tester et évaluer sept technologies différentes de recharge. Doté d’un budget de 18M€, il rassemble 33 partenaires de 8 pays différents. Les objectifs : démontrer la réplicabilité de ces solutions, garantir l’interopérabilité et nourrir un outil d’aide à la décision pour réaliser les choix les plus adaptés aux territoires. Un projet centré sur l’expérience utilisateur, pour INCITer à l’usage des Véhicules Electriques. Ces expérimentations sont lourdes d’enjeux pour le déploiement du véhicule électrique.

 

Une technologie prometteuse qui demande une dynamique collective

La recharge dynamique sans contact promet d’être l’une des solutions de recharge les plus intéressantes et les plus interopérables : interopérable d’un véhicule à l’autre, mais aussi d’un fournisseur à l’autre.

Esthétique et durable, puisque enterrée, elle s’adapte parfaitement aux milieux urbains où les contraintes d’espaces dédiés aux infrastructures sont particulièrement fortes et où les limites de vitesse sont davantage propices à la recharge. Puisqu’on roule moins vite, on reste plus longtemps sur la piste et on se recharge donc plus longtemps. C’est également la solution qui serait la plus partagée : se recharger en roulant répondant à la problématique des inévitables engorgements aux bornes de recharge.

Une clé pour avancer : le dialogue au sein des acteurs de toute la chaîne de valeur et en arrière-plan, une vraie volonté politique.

 

>> Plus d’info sur le projet européen INCIT-EV

Thèse : Transformateur à air pour un convertisseur dc-dc bidirectionnel haute densité de puissance et haute fréquence pour l’application automobile

Valentin Rigot, doctorant chez VEDECOM dans le domaine Electrification/Electronique de puissance, soutiendra sa thèse le 21 avril 2022 à 10h. Cette thèse concerne le lot 2 du projet HiDePe mené par l’Institut VEDECOM :

Transformateur à air pour un convertisseur dc-dc bidirectionnel haute densité de puissance et haute fréquence pour l’application automobile

le jeudi 21 avril à 10h dans l’Amphi V dans le bâtiment Eiffel de Centrale Supélec, 3, Rue Joliot-Curie, 91190 Gif-sur-Yvette, France

Les travaux présentés contribuent à l’amélioration de la densité de puissance dans les chargeurs embarqués dans les véhicules électriques, en profitant notamment de l’essor des composants semi-conducteurs à grand gap, qui autorisent la réalisation de convertisseurs plus compacts.

  • Encadrant académique Pr. Tanguy PHULPIN, CentraleSupélec
  • Directeur de thèse : Pr. Daniel SADARNAC, CentraleSupélec
  • Encadrant industriel : Dr. Jihen SAKLY, VEDECOM
Suivre la soutenance

Contact : Leyla Habarek Arioua : leyla.arioua@vedecom.fr

Résumé de la thèse

Face aux urgences climatiques et politiques, le véhicule électrique est en pleine expansion. Les besoins en termes de densité de puissance embarquée sont en constante augmentation, ce qui nécessite des évolutions conceptuelles en électronique de puissance pour dépasser les limites actuelles tout en assurant un rendement similaire.

Cette thèse est focalisée sur la modélisation, l’optimisation et la réalisation d’un transformateur pour un fonctionnement à haute fréquence sans circuit magnétique. Ce transformateur a été intégré dans un convertisseur bidirectionnel pour valider le fonctionnement d’un chargeur de batterie de véhicule électrique à forte densité de puissance fonctionnant à la fréquence de 1,5MHz.

Les travaux présentés contribuent à l’amélioration de la densité de puissance dans les chargeurs embarqués, en profitant notamment de l’essor des composants semi-conducteurs à grand gap qui élargissent les plages de fréquence et de puissance et autorisent ainsi la réalisation de convertisseurs plus compacts.

Après nous être intéressés aux transformateurs à haute densité de puissance, nous mettons en évidence l’intérêt des transformateurs à air pour la forte densité de puissance. Une nouvelle géométrie de transformateur à air exploitant l’emplacement des spires pour minimiser le rayonnement magnétique tout en garantissant une certaine valeur d’inductance propre constitue ainsi la première rupture technologique de cette thèse. Une étude sur les conducteurs de haute fréquence a aussi été menée afin de déterminer le conducteur le plus adapté à notre application en prenant en compte les effets de peau et de proximité. Différentes solutions sont proposées même si le fil de Litz a finalement été sélectionné.

Ensuite et grâce à l’optimisation de la géométrie via un programme de modélisation écrit avec python, plusieurs supports successifs de bobinage ont été réalisés en polycarbonate par une imprimante 3D. Tout cela a abouti à un prototype pour un fonctionnement à 7 kW. Après bobinage et caractérisation électrique, magnétique et thermique, les propriétés du transformateur ont été utilisées comme point de départ de l’élaboration d’une topologie de convertisseur DC-DC. L’objectif automobile imposait les tensions et les puissances ainsi que le caractère bidirectionnel. L’étude a convergé sur l’utilisation d’un convertisseur Dual Active Bridge. La valeur de la fréquence de commutation a été déterminée pour atteindre les différentes puissances nécessaires pour le convertisseur tout en conservant la commutation douce. Cet ordre de grandeur de fréquence de commutation pour ce niveau de transfert de puissance constitue la seconde rupture technologique de cette thèse.

Après avoir déterminé les commandes et choisi les différents composants nécessaires à la réalisation du convertisseur, des bras d’onduleur déjà fonctionnels ont été adoptés afin de simplifier l’élaboration du convertisseur. Un circuit imprimé dédié a été réalisé dans le but de relier les bras d’onduleurs, les bus de tension d’entrée et de sortie, le transformateur et la carte de commande du convertisseur.

Finalement, les résultats expérimentaux des tests sur le convertisseur sont en accord avec le cahier des charges avec un rendement de 96% pour une puissance de 9kW et une fréquence de commutation de 1,5MHz. La densité de puissance obtenue est de 8,5kW/L ce qui est supérieur à l’existant et constitue une troisième rupture technologique.

Des travaux supplémentaires restent à effectuer afin de valider complètement le prototype dans une application finale. Cependant, il est tout à fait envisageable que les véhicules électriques de demain utilisent ce type de transformateur qui permet d’améliorer le rendement, l’évacuation de la chaleur, donc également la compacité.

 

Olivier Orfila, nouveau directeur scientifique de l’Institut VEDECOM

Olivier Orfila a été nommé directeur scientifique et directeur de la valorisation et de la formation au sein de l’ITE VEDECOM. Ingénieur de l’ISAT (Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports), docteur et habilité à diriger les recherches de l’université d’Evry Paris Saclay, il a développé une vision pluridisciplinaire de la mobilité et de ses enjeux.

Oliver Orfila était précédemment directeur-adjoint des laboratoires LIVIC (véhicule autonome) de 2015 à 2020 puis PICS-L (la mobilité sous l’angle pluridisciplinaire) de 2020 à 2022 au sein de l’université Gustave Eiffel, dans des laboratoires situés à proximité du mobiLAB à Versailles.

Arrivé chez VEDECOM le 21 mars 2022, ses trois nouvelles fonctions, science, valorisation et formation, forment selon lui « un tryptique vertueux » qu’il affectionne particulièrement.

 

Une vision interdisciplinaire pour accompagner la transition énergétique

Convaincu par la pertinence de la fertilisation croisée des disciplines dès les premières phases de conception et de définition des questions de recherche, il a coanimé l’élaboration des projets scientifiques du LIVIC et du PICS-L. Ses travaux ont porté à la fois sur les problématiques de consommation énergétique des véhicules, d’automatisation de fonctions permettant de la limiter ainsi que sur la compréhension des comportements écoresponsables des conducteurs.

 

L’entrepreneuriat et la formation comme aboutissement de la recherche

Entrepreneur, il a déjà créé en 2008 une startup proposant un suivi de conducteurs en conditions naturelles à destination du secteur assurantiel. Il a également soutenu l’émergence de la startup Stanley Robotics dans le domaine du valet parking.

Enfin, passionné par la transmission du savoir et plébiscité par ses élèves, il intervient dans plusieurs enseignements : soit auprès de partenaires académiques comme l’université d’Evry Paris Saclay, ou encore l’ENSTA et l’IFPSchool, soit auprès de professionnels tels que le groupe Renault.

 

Une connaissance des enjeux de la mobilité à l’échelle internationale

Sur le plan international, il a été responsable scientifique de nombreux projets de recherche européens comme ecoDriver, GamECAR ou encore Trustonomy. Il a été lauréat de deux Partenariats Hubert Curien avec l’Australie et la Chine où il a été professeur associé à l’université de Tongji à Shanghai de 2016 à 2022. Enfin, il a été expert pour l’ACEA (The European Automobile Manufacturers’ Association) sur le sujet de la réduction des émissions de CO2 et expert pour le Ministère de l’Ecologie sur l’automatisation de la conduite en Chine.

 

« J’ai trouvé chez VEDECOM des équipes dynamiques et très professionnelles, qui savent prendre en compte les enjeux environnementaux et les besoins finaux du marché et des utilisateurs. Dans les prochains mois, notre objectif est de co-construire avec nos partenaires des réponses à ces nouveaux besoins de mobilité, pour accélérer le transfert des résultats de la recherche vers le monde industriel. »

Démonstration et séminaire du projet européen 5G-MOBIX – Site français

La 5G pour la mobilité coopérative connectée et automatisée : vers plus de sécurité et d’efficacité

21 avril 2022, 9h-18h

Organisation : VEDECOMCatapult, AKKA Technologies et VALEO

Lieu : siège de VEDECOM au mobiLab et pistes de Satory, Versailles. 23 bis allée des Marronniers, 78000 VERSAILLES

Parking : parking des Cavalières, situé dans l’allée des Marronnier, à gauche 200 m avant le mobiLAB. La barrière sera ouverte pour l’occasion

Réserver

La 5G ne représente pas une simple évolution de la 4G. Elle constitue une véritable technologie de rupture par son employabilité dans de nombreux cas d’usage inédits. Ses principaux bénéfices : l’amélioration du  débit, la réduction significative de la latence, c’est-à-dire le délai de transit d’une donnée entre l’émission et la réception, et la densité, qui va réduire les engorgements lorsque trop d’objets sont connectés en simultané.

Dans ce contexte, comment le véhicule connecté et automatisé va-t-il réagir ? Comment peut-il gérer les changements de réseau, les fluctuations de débit ? Quels bénéfices peut-il tirer de la 5G pour gérer l’insertion d’autres véhicules sur sa voie ?

 

Conduite assistée par l’infrastructure : les contributions de la France dans le projet européen 5G Mobix

Le projet 5G-MOBIX a pour but d’évaluer l’apport de la 5G sur la connectivité pour les services et fonctionnalités de mobilité connectée et automatisée (CAM), dans des conditions transfrontalières. Les sites d’essai 5G-MOBIX comprennent deux corridors transfrontaliers (Grèce-Turquie et Espagne-Portugal) et six sites d’essai locaux en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande, en Chine et en Corée du Sud. Les sites locaux apportent des contributions supplémentaires et complémentaires aux essais transfrontaliers.

Les contributions du site d’essai français portent sur la continuité de service et la qualité de communication dynamique dans le cas de la conduite assistée par infrastructure. Avec ses partenaires Catapult, AKKA Technologies et VALEO, VEDECOM répond notamment aux questions suivantes :

  • Que se passe-t-il quand un véhicule s’insère sur la voie d’un véhicule automatisé depuis une bretelle d’accès ?
  • Comment l’infrastructure peut aider le véhicule automatisé et par quelles technologies ?
  • Comment le véhicule peut s’adapter aux besoins du cas d’usage changement de voie), via son système de communication (OBU) 5G et via son AD (autonomous driving system) ?
  • Comment les données du véhicule qui s’insère peuvent remonter par 5G et se traduire en commandes qui redescendent en 5G dans le véhicule automatisé, permettant une faible latence et une haute fiabilité ?
  • A quel niveau se fait la fusion des données de perception, l’analyse de risque de collision et la décision de changement de voie ?
  • Que se passe-t-il lorsque le véhicule automatisé passe d’un réseau 5G Bouygues à un réseau 5G Orange ou encore TDF ? (hand over)
  • Dans quelle mesure la 5G apporte-t-elle plus de fiabilité, une meilleure latence et un meilleur débit ?

 

Programme du 21 avril 2022

L’événement du 21 avril 2022 sera l’occasion de découvrir les premiers tests réalisés en France et leurs résultats à travers des conférences le matin et des démonstrations en début d’après-midi. La journée se terminera par une table-ronde sur les enjeux et perspectives. Elle rassemblera les différents acteurs de la chaîne de valeur impliqués dans la mobilité automatisée et assistée par l’infrastructure.

9h. Café d’accueil.

9h30. Introduction par Eric Lebeau, Directeur Général de VEDECOM. Contexte et enjeux.

9h40. Présentation du projet européen 5G-MOBIX : méthodologie, innovations clé, tests et résultats du site français.

11h25. Ouverture sur les autres projets européens et français autour de la 5G : projet 5G Med, plateforme 5G Meta et expérimentation 5G Openroad dans le pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay.

12h00 : Pause déjeuner.

13h15. Départ du groupe vers les pistes, à pied, et séquence de démonstrations sur pistes

  • Changement automatique de voie d’un véhicule automatisé (prototype de niveau 4) avec l’aide de l’infrastructure suite à l’insertion d’un autre véhicule depuis une bretelle d’accès
  • Maintien de la continuité de service lorsqu’un véhicule passe d’un réseau à l’autre
  • Contrôle dynamique de la qualité de communication 5G

15h30. Vision de la 5G et de la CCAM par les acteurs du marché.

Table-ronde avec les fabricants de véhicules, les opérateurs de télécommunication et d’infrastructures routières, les acteurs des transports collectifs.
Animée par Tony Jaux, Président de VEDECOM, VP Innovation chez Stellantis et Directeur du programme connectivité à la Plateforme Française de l’Automobile.

Autour de la table :

  • Anh Tuc Nguyen, DGE, Ministère de l’Economie
  • Emmanuel Micol, BOUYGUES
  • Ndoffène Diouf, TDF
  • Isabelle Paulin-Jardel, RENAULT
  • Sophie de Lambert, VALEO
  • Saleh Bensator, STELLANTIS
  • Thomas Vial, CONTINENTAL
  • Guillaume Grollaux, LACROIX CITY
  • Jean-Laurent Franchineau, TRANSDEV

16h50-17h00. Conclusion par Tony Jaux,

17h-18h. Cocktail de networking

Evènement public en présentiel uniquement (replay disponible a posteriori).

Inscription obligatoire avant le 19 avril 2022, soumise à l’accord de l’organisateur et conditionnée par la jauge de la salle.

 

Réserver

 

5G Mobix : un projet à 360° sur les apports de la 5G pour les véhicules automatisés

5G-MOBIX est un projet européen financé par le programme Horizon 2020. Son but est de développer et tester des fonctionnalités de véhicules automatisés intégrant la 5G le long de plusieurs corridors transfrontaliers et sites d’essais urbains en Europe. Ces tests sont déterminants pour mettre au point des technologies afin d’assurer la continuité de services et la résilience des systèmes quels que soient les opérateurs, les canaux disponibles et les débits. Ces tests ont lieu dans toutes les conditions de circulation des véhicules, de couverture du réseau, de demande de service. Ils tiennent compte des aspects juridiques, commerciaux et sociaux particuliers.

 

Un projet d’envergure avec 8 sites d’essai et 55 partenaires

5G-MOBIX réunit 55 partenaires de l’industrie des TIC issus de 10 pays européen ainsi que de la Turquie, la Chine et la Corée.

Huit sites d’essai différents permettront une évaluation complète de la 5G pour la conduite connectée, coopérative et automatisée (CCAM) :

  • Six sites d’essai urbains : Espoo (Finlande, FI), Versailles (France, FR), Berlin et Stuttgart (Allemagne, DE), et Eindhoven à Helmond (Pays-Bas, NL), plus deux sites d’essai hors d’Europe, à savoir Jinan (Chine, CN) et Yeonggwang (Corée du Sud, KR).
  • Deux corridors transfrontaliers : Espagne-Portugal (ES-PT) et Grèce-Turquie (GR-TR)

 

Le rôle de VEDECOM et du site français d’expérimentation

VEDECOM est responsable de la coordination globale des expérimentations des différents corridors et sites d’expérimentation.

L’institut pilote également le site d’expérimentation français dont l’objectif est de tester la conduite assistée par l’infrastructure au sein d’un trafic hybride. Les technologies mises au point seront ensuite testées en réel en mars 2022 sur les sites transfrontaliers ES-PT du projet 5G-MOBIX.

Pour ces essais, VEDECOM fournit une flotte de petits véhicules électriques, connectés et autonomes qui intègrent une OBU – onboard unit – conçue par ses équipes. L’Institut a mis en place l’infrastructure 5G et le centre de contrôle centralisé. VEDECOM s’est intéressé au cas d’usage du changement de voie et des solutions de connectivité seamless, lorsque que le véhicule change d’opérateur de télécommunication lors du passage de frontière.

 

Les infrastructures et équipements techniques du site français

Le site français 5G-MOBIX est réparti entre deux sites : les pistes TEQMO de l’UTAC et les pistes de Versailles Satory situées à proximité des locaux de VEDECOM. Les sites sont équipés des réseaux 5G (commerciaux ou expérimentaux), des capteurs d’infrastructures routières et des équipements propices aux projets de recherche V2X. VEDECOM dispose de plusieurs véhicules démonstrateurs dont certains sont entièrement autonomes.

 

Site web du projet 5G Mobix  

 

Ces travaux font partie du projet 5G-MOBIX, qui a reçu des fonds du programme de recherche et innovation Horizon 2020 de l’Union Européenne sous le numéro d’agrément 825496

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2ème édition du baromètre Véhicule Autonome VEDECOM & MACIF

3 Français sur 4 plébiscitent le véhicule autonome, qui pourrait jouer un rôle décisif en zone rurale

La deuxième édition du baromètre VEDECOM & MACIF sur l’acceptabilité du véhicule autonome par les Français révèle qu’ils sont 73% à avoir une attitude positive vis-à-vis de ce mode de déplacement, en progression de 3 points par rapport à 2020 (équivalent à environ 2 millions de personnes si on le rapporte à la population française).

En 2020, les Français avaient une perception positive du véhicule automatisé, à condition que celui-ci soit introduit dans un contexte de préservation de l’environnement et d’amélioration de la mobilité inclusive. Avec le développement des expérimentations de mobilité autonome sur le territoire, la perception des Français a-t-elle évolué en 2021 ? Se projettent-ils dans un usage courant, partout et pour tous ? Qu’en attendent-ils finalement ?

« Mobilité pour tous, autonomie pour tous : c’est l’axe qui rythme les travaux que nous menons depuis 3 ans au sein de la communauté d’intérêt sur le véhicule autonome partagé. Le véhicule autonome doit d’abord répondre à un besoin de société avant d’être une technologie individuelle. C’est en ce sens que la navette autonome partagée permettra de redynamiser des territoires isolés en donnant accès à l’emploi, à la santé ou en rendant la mobilité accessible à tous. » Yann Arnaud, Directeur Réponses Besoins Sociétaires et Innovation à la Macif et Pilote de la Communauté d’intérêt sur le Véhicule Autonome.

 

Plus de 50% des Français prêts à le tester

Les répondants sont 18% à avoir déjà vu un véhicule automatisé soit 6% de plus qu’en 2020. De plus en plus nombreux à vouloir le tester, ils sont 5% à avoir eu l’occasion d’en utiliser un cette année (soit 2 points de plus qu’en 2020).

Plus d’un français sur deux (53,50%) affirme avoir l’intention de tester la mobilité autonome dans les années à venir (+ 11 pts) ; ils sont plus de 6 sur 10 à l’affirmer lorsqu’ils ont déjà vu un véhicule automatisé (+ 15 pts) et même plus de 7 sur 10 lorsqu’ils en ont déjà utilisé un (+ 10 pts). De manière générale, près de 4 Français sur 10 (39%) projettent d’utiliser régulièrement un véhicule autonome (+ 6 pts).

La navette autonome : un moyen de redynamiser les territoires reculés

Très attendu dans les territoires et notamment les zones rurales pour rendre des services au quotidien (ex. dessertes à la demande pour les seniors isolés ou livraisons du dernier kilomètre vers des zones d’activité), le véhicule autonome permettra enfin de rendre la mobilité accessible à tous. Une nouvelle manière de se déplacer ? Oui pour 67% des Français qui estiment que le véhicule autonome partagé permettra aux habitants des zones rurales de ne plus être dépendants de la voiture individuelle. Près de 3/4 d’entre eux pensent que des navettes autonomes partagées seraient utiles en zone rurale pour se rendre à des rendez-vous ou faire des courses et 2/3 pour se rendre dans la ville voisine, la gare la plus proche ou au travail.

La mobilité automatisée répondrait à une préoccupation qu’ont les Français pour les populations les plus fragiles. Elle serait utile en zone rurale pour les personnes âgées (pour 81% des interrogées), puis à 78% pour les personnes qui n’ont pas le permis, 74% pour celles qui n’ont pas de voiture ou encore les personnes à mobilité réduite (64%). Un Français sur deux serait également favorable au transport par navettes autonomes d’enfants et d’adolescents en zone rurale.

 

Aller à la rencontre de ceux qui en auront le plus l’utilité

 Bien qu’encore faible, la visibilité du véhicule autonome augmente sur tout le territoire, y compris chez les ruraux : 12% des habitants des zones rurales ont déjà vu un véhicule automatisé, un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2020, mais seulement 2% en ont utilisé un (+ 1 point) contre 7% des urbains (+ 2 points).

La visibilité du véhicule automatisé est plus élevée et augmente plus vite chez les jeunes, les citadins et les cadres : 24% des 18-24 ans ont vu un véhicule automatisé (+ 6 points), 23% des urbains (+ 7 points) et 22% des cadres (+ 4 points). Ces derniers sont plus de 8% à avoir déjà essayé un véhicule automatisé (+ 3 points). Il y a donc un équilibre pédagogique à retrouver entre citadins et populations rurales, mais aussi entre jeunes et personnes âgées.

Les chômeurs quant à eux sont seulement 3,5% à avoir essayé un véhicule automatisé. Avec une progression toutefois, puisque l’an dernier, aucun n’en avait essayé.

Infographie

Le véhicule autonome, perçu comme plus écologique pour 63% des répondants

L’autonomie des véhicules demeure associée aux énergies vertes car perçue comme plus écologique que le véhicule non autonome par près de 63% des répondants (+ 3 pts) ; 77 % (+ 7 pts) d’entre eux pensent même que le respect des normes écologiques sera obligatoire. 62% des Français perçoivent plus le côté écologique de la navette autonome partagée que pour les véhicules automatisés individuels, pour lequel ils émettent une réserve.

 

6 Français sur 10 se déclarent plus en sécurité dans un véhicule autonome

 La question de la confiance et de la sécurité est le second élément qui incite les Français à utiliser un véhicule autonome. D’ailleurs, comme l’année dernière, près de 6 Français sur 10 (57,80%) déclarent qu’ils se  sentiraient en sécurité dans un véhicule automatisé et plus de 5 sur 10 (54% ; + 2 pts) estiment que ce véhicule est fiable.

Les sondés envisagent d’utiliser un véhicule autonome dès lors qu’ils l’ont déjà vu ou testé au moins une fois. L’essayer c’est l’adopter !

Une confiance accrue chez les plus jeunes pour le niveau 3 – Plus de la moitié des Français déclare faire confiance au véhicule automatisé (plus d’1 répondant sur 2, + 3 pts). Belle progression de 14 points chez les 18-24 ans qui sont 41% à faire confiance au moins à une conduite automatisée limitée (i.e., niveau 3).

 

La mobilité autonome, symbole de liberté

Interrogés cette année sur les principaux éléments qui les inciteraient à utiliser un véhicule autonome en général, les Français évoquent en premier les possibilités de bien-être et de liberté qu’il apporte (41% des réponses). L’autonomie est associée au confort et à la sérénité, via les activités à bord qu’elle rend possible. La mobilité autonome partout et pour tous séduit aussi beaucoup les Français, qui se projettent déjà dans une utilisation concrète (ex. amélioration de la mobilité des personnes âgées et de la connexion entre les villes).

Toutefois, lorsque les Français ont le choix entre différents types de véhicules automatisés, ils préfèrent celui qui nécessite de pouvoir reprendre la main (niveau 3) afin, pour 55% d’entre eux, de garder la maîtrise et le contrôle de la voiture.

 

L’essayer serait donc bien l’adopter

Les résultats de cette deuxième édition montrent clairement que la mise sur le marché de véhicules automatisés, ainsi que les expérimentations de niveaux plus avancés, ont un impact : elles maintiennent la perception positive des Français et leur confiance donnée a priori, et renforcent leur sentiment de sécurité. Les indicateurs de visibilité et de perception confirment que les Français ont besoin de mieux connaître cette nouvelle forme de mobilité.

Infographie 3

Pour Eric Lebeau, Directeur Général de l’Institut VEDECOM, « cette deuxième enquête montre clairement le lien direct et positif entre expérimentation et acceptabilité du véhicule autonome : il est temps maintenant de passer au déploiement et à l’observation de véritables pilotes de services opérationnels. La côte de popularité du véhicule autonome s’améliore lentement mais sûrement, avec une forte attente pour des services partagés et électriques tels que les navettes, perçues comme plus écologiques et inclusives que le véhicule individuel. »

L’attente majeure se situe dans les zones rurales où la mobilité autonome prend tout son sens. L’offre de navettes autonomes y sera pertinente pour améliorer le maillage existant et donc les déplacements des habitants qui n’ont pas accès au véhicule personnel, apporter des services inédits, et encourager les autosolistes à des formules partagées.

« Reste à structurer une filière qui puisse répondre aux besoins des territoires, à la fois sur les volets études d’opportunité, de fourniture de véhicules, de services et d’infrastructures adaptées », conclut Eric Lebeau.

Méthodologie du Baromètre d’Acceptabilité VEDECOM & MACIF

Le Baromètre d’acceptabilité du Véhicule Automatisé (VA) a été réalisé auprès d’un panel représentatif de la population française (genre, âge, répartition géographique) constitué de 4 061 personnes. Le questionnaire a été administré du 18 au 28 octobre 2021. Les questions posées ont permis de récolter des données sur :
– le rapport au véhicule autonome et notamment les principaux freins et leviers à l’utilisation d’un véhicule automatisé
– le type de véhicule autonome préféré à choisir parmi 4 : Véhicule Personnel (VP) de niveau 3 (conduite autonome limitée), VP de niveau 4 (autonomie quasi complète), Robot taxi de niveau 5 (autonomie complète), Bus / navette autonome de niveau 5
– l’évaluation de l’acceptabilité des 4 véhicules incluant notamment la perception du VA en termes de sécurité, confiance, protection des données personnelles et attitudes (i.e. jugements sur la désirabilité d’un objet ou d’un comportement et/ou de ses conséquences, une attitude positive vis-à-vis du VA revient à le juger désirable alors qu’une attitude négative revient à le juger indésirable) et les raisons de ces choix
– des thèmes en lien avec les enjeux actuels : écologie, mobilité dans les zones rurales, énergie, livraisons
– les caractéristiques socio-démographiques des répondants et leur degré de technophilie (i.e., un technophile est une personne qui apprécie et/ou encourage les nouvelles technologies).
Le baromètre a été construit sur la base de l’édition précédente, de nouvelles études scientifiques et d’une série d’entretiens menés auprès des Français.

 

Télécharger le communiqué de presse Télécharger l’infographie (pdf 2 pages)

 

 

Retrouvez la Première édition du Baromètre réalisée en 2020