1ère édition du baromètre Energies liées à la mobilité VEDECOM : La question de l’énergie, sujet de préoccupation majeur des Français pour leur mobilité

L’année 2022 a été marquée par des évènements importants liés aux énergies comme la hausse du prix des carburants, du prix de l’énergie ou encore l’annonce de la fin de la vente des véhicules neufs à énergie fossile ou hybride à horizon 2035 en Europe afin de répondre au défi de la transition énergétique.

Dans ce contexte, VEDECOM – Institut de Transition Energétique (ITE) dédié aux mobilités plus durables a interrogé les Français afin de comprendre la perception qu’ils ont des énergies liées aux transports et à l’impact qu’elles ont sur leur mobilité au quotidien. Ce baromètre de l’énergie, réalisé auprès de 1005 Français, s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche centré sur le futur de la mobilité des personnes et financé par un consortium de partenaires multi-sectoriels parmi lesquels Renault, Valeo  et la MACIF.

Entre les besoins croissants de déplacements, la question de l’écologie et la problématique du coût, les Français expriment leurs envies et leurs craintes et se positionnent sur la manière dont ils seront amenés à se déplacer dans le futur.

énergies liées à la mobilité

Les Français sont de plus en plus préoccupés par l’écologie

Près de 3 Français sur 4 se déclarent de préoccupés à fortement préoccupés par l’écologie aujourd’hui. Cette tendance devrait s’intensifier à mesure que le temps passe : 77,5%  sont ainsi convaincus que dans les années à venir, leurs préoccupations seront encore plus fortes qu’actuellement.

Cette inquiétude grandissante affecte naturellement la perception que les Français ont de l’énergie fossile, dans la mesure où le lien de cause à effet entre les émissions des gaz à effet de serre émis par les véhicules thermiques et le changement climatique est dorénavant mieux appréhendé. Les mentions spontanées des Français lorsqu’il s’agit des énergies se positionnent sous l’angle de l’écologie. Les mobilités de demain se devront donc d’être écologiques pour obtenir l’adhésion des Français. Ainsi, parmi les termes spontanément associés à l’énergie fossile par les Français, 37,2% ont une connotation négative, et le mot « pollution » est même évoqué dans un quart des cas. La moitié des Français pense également que la pollution liée à la fabrication et à l’utilisation d’un véhicule à énergie fossile est élevée, et près d’un tiers sont convaincus qu’utiliser un véhicule de ce type est une mauvaise idée.

Ce désamour fait la part belle aux autres énergies utilisées pour la mobilité, biocarburants et hydrogène en tête suivis de près par l’électrique. En l’absence de toute contrainte, les Français déclarent leur préférence pour l’énergie hydrogène (31%), devant le biocarburant (28,7%), l’électricité (25%) et enfin l’énergie fossile (15,3%).

Ces chiffres sont toutefois à nuancer, compte tenu du niveau de connaissance inégal des Français entre les différentes énergies, qui fausse ainsi la perception qu’ils peuvent en avoir. A titre d’exemple, 41% des Français pensent à tort que les coûts financiers liés à l’approvisionnement (faire le plein, recharger) d’un véhicule électrique sont plus importants que pour un véhicule à énergie fossile de même catégorie. Ce manque de connaissance est plus prononcé pour l’énergie hydrogène et les biocarburants.

De même, les mesures mises en place par les autorités publiques ne sont pas toujours connues. Ainsi, 29% des Français n’ont pas connaissance du dispositif ZFEm , ces Zones à Faibles Emissions où la circulation des véhicules les plus polluants peut être interdite et où un certificat qualité de l’air est obligatoire. 21,6% des personnes utilisant un véhicule privé pour leurs déplacements ne savent pas si les zones dans lesquelles ils circulent sont concernées par un dispositif ZFEm. Par ailleurs, 21,4% des Français n’ont pas connaissance de la règlementation sur la fin de vente des véhicules neufs à énergie fossile et hybrides en 2035. Dans la pratique, malgré l’importance de la question de l’écologie, 1 Français sur 2 déclare qu’il sera en désaccord lors de l’entrée en application de cette loi en 2035.

 

Malgré cette prise de conscience, les Français n’ont pas encore initié de changements majeurs concernant leur mobilité

En effet, moins d’un Français sur 10 se rend compte que son comportement n’est pas adapté à la situation écologique actuelle (7,7%), signe du chemin qu’il reste à parcourir pour inscrire l’ensemble des Français dans une dynamique concrète de transition. Quelle en serait la raison principale ? Ils ne croient pas, pour deux tiers d’entre eux, que les changements à leur échelle, dans leurs propres comportements de mobilité, vont améliorer la situation écologique actuelle.

Le prix du carburant reste aujourd’hui le principal vecteur de changement de comportement de mobilité parmi les Français. Pour eux, il ne fait pas de doute que les prix de l’énergie vont encore augmenter à l’avenir. Ils sont, en effet, 73,6% à le penser. Pour 68% des Français, la hausse du prix des carburants connue en 2022 a entraîné des répercussions importantes sur leur pouvoir d’achat. S’ils n’envisagent pas à court terme de changer leurs comportements, les perspectives à horizon 2025-2030 semblent plus favorables : 34,7% des Français prévoient d’avoir plus recours à la mobilité douce (vélo, marche…), tandis que 30,8% anticipent une baisse de l’utilisation de leur véhicule personnel. La mise en place de Zones à Faibles Emissions divise puisque 29% des répondants sont d’accord pour sa mise en place contre 39,2% d’indécis et 31,7% des répondants en désaccord. Parmi ceux qui sont concernés par des zones géographiques ayant un dispositif ZFE, 10% déclarent circuler dans ces zones sans vignette Crit’Air et 14,46% le font même si leur vignette n’est pas adaptée. Enfin, parmi ceux non concernés actuellement par un dispositif ZFE, 29,9% se disent prêts à circuler dans ces zones même si leur véhicule ne les y autorise pas. Concilier la problématique écologique aux changements de comportement de mobilité apparait donc comme un enjeu futur. Mettre en place des dispositifs pour limiter les émissions ne suffit pas à obtenir l’adhésion de tous et suppose accompagnement et pédagogie auprès des Français pour modifier leurs pratiques de mobilité.

 

Les Français pourraient adopter l’énergie électrique si les freins à son utilisation étaient levés

42% des Français pensent ainsi qu’utiliser un véhicule à énergie électrique serait plaisant. Cependant, certains freins limitent encore son déploiement à grande échelle. Le coût est le premier facteur limitant : 72% déclarent ainsi que le coût d’un véhicule électrique est une chose particulièrement importante à prendre en compte avant de l’utiliser.

La pollution liée à la fabrication et l’utilisation d’un véhicule électrique est jugée élevée pour 42% des Français. La batterie est en partie responsable de ce résultat à travers son manque de recyclage; batterie qui, via l’autonomie et le temps de recharge, limite le champ d’action des véhicules électriques à des trajets courts pour 62,99% des Français. Face à ces freins, quelles actions privilégier pour accompagner le déploiement de la mobilité électrique ? Outre la question du prix, il conviendrait de renforcer la pédagogie, améliorer l’expérience utilisateur notamment lors de la recharge du véhicule, en offrant plus d’accompagnement aux usagers et en explorant davantage la recharge à domicile, lieu préféré des Français pour la recharge de leur véhicule. Des axes de travail sur lesquels VEDECOM est d’ores et déjà engagé, dans le cadre de nouveaux programmes de recherche en partenariat avec les acteurs de l’écosystème public et privé de la mobilité.

« Cette première édition du baromètre Energie montre que la prise de conscience de l’impact écologique des véhicules thermiques progresse rapidement dans la population. Cependant, les Français dans leur majorité ne sont pas encore prêts à changer pour plusieurs raisons : méconnaissance de l’impact écologique du véhicule électrique, prix trop élevé, inquiétude quant à l’autonomie et la possibilité de recharger la batterie. Ces résultats confirment l’importance de poursuivre les travaux de pédagogie sur le véhicule électrique ainsi que la nécessité de rendre la recharge beaucoup plus accessible. Ces sujets sont au cœur de l’initiative « hub d’innovation pour la recharge » en cours de lancement par l’institut VEDECOM. » a ainsi déclaré Eric Lebeau, Directeur Général de l’Institut VEDECOM.

 

Méthodologie du Baromètre Energie VEDECOM

Le Baromètre énergie a été réalisé auprès d’un panel représentatif de la population française (genre, âge, répartition géographique) constitué de 1 005 personnes. Le questionnaire a été administré du 19 au 24 octobre 2022. Les questions posées ont permis de récolter des données sur :

  • La représentation spontanée et l’acceptabilité des 4 énergies investiguées (électricité, biocarburant, hydrogène, énergie fossile)
  • Les préférences et la connaissance des 4 énergies
  • Le prix des carburants et l’impact sur les Français
  • La fin de vente des véhicules neufs à énergie fossile et hybrides en 2035
  • Les Zones à Faibles Emissions et la circulation alternée
  • La mobilité et l’écologie
  • La recharge des véhicules électriques
  • Les caractéristiques socio-démographiques des répondants et leur degré de technophilie (i.e., un technophile est une personne qui apprécie et/ou encourage les nouvelles technologies).

À propos de VEDECOM

L’Institut pour la Transition Énergétique (ITE) VEDECOM est missionné par l’État pour soutenir l’innovation technologique et les filières industrielles françaises engagées dans les mobilités du futur. Fondé sur une collaboration inédite d’une trentaine d’acteurs, il rassemble établissements académiques, collectivités territoriales et différents acteurs privés : automobile, transport public et mobilité, logistique, infrastructures de la route, télécommunications, énergie, aéronautique et défense, services numériques et simulation, assurance. Créé en 2014 dans le cadre du Programme Investir l’Avenir (PIA), l’Institut fait partie des 15 instituts de recherche rassemblés au sein de FIT, French Institutes of Technology. Il compte 80 collaborateurs en 2023. VEDECOM a produit plus de 650 publications et 80 thèses, et formé plus de 2,500 personnes dans le cadre de son programme formation. Le baromètre est issu du projet ANIMA, cofinancé par l’ANR au titre du Plan d’Investissement d’Avenir, MACIF, MOVIN’ON, RENAULT, STELLANTIS, VALEO et CONTINENTAL.  Plus d’infos sur www.vedecom.fr

Contact presse : Elisa Diogo –  communication@vedecom.fr 

 

3ème édition du baromètre Véhicule Autonome VEDECOM & MACIF : D’après les Français interrogés, la navette automatisée pourrait incarner le futur de la mobilité

En 2022, la guerre en Ukraine, le changement climatique, la hausse des prix de l’énergie et l’inflation ont fortement pesé sur le moral des Français. Dans cette période charnière de transition énergétique que les Français traversent et alors même que les besoins de mobilité restent croissants, la troisième édition du baromètre sur l’acceptabilité du véhicule autonome démontre la prise de conscience et le réalisme des Français quant à leurs déplacements quotidiens et la façon dont ils seront amenés à se déplacer dans le futur.

Alors que 43,7 % des Français déclarent que la hausse du prix de l’énergie va avoir un impact sur leurs déplacements, le recours aux transports en commun semblerait être l’option privilégiée. Ils offrent en effet un compromis coût / efficacité / respect de l’environnement particulièrement intéressant. Et la navette automatisée tire son épingle du jeu, confortant ainsi la position d’Anne-Marie Idrac, nommée en 2017 Haute responsable pour la stratégie de développement du véhicule autonome, qui prédisait dès 2018 que « le véhicule autonome trouvera sa place dans la société s’il est géré de façon collective ».

56, 5 % des Français utilisent les transports en commun 

Ils sont particulièrement plébiscités par les jeunes de 18 à 24 ans, les personnes habitant dans une grande ville, et ceux qui disposent d’un arrêt de transport en commun à moins de 5 minutes de leur domicile.

Si seulement 10,3 % des Français en font aujourd’hui leur premier mode de transport, ce chiffre pourrait augmenter à l’avenir, dans le contexte de la hausse des prix de l’énergie et de l’impact environnemental de la voiture personnelle.

Le coût constitue ainsi la principale raison de l’utilisation des transports en commun (55,8 %). L’aspect écologique (41,7 %) se démarque également aux yeux des répondants, au même titre que l’efficacité (47,3 %).

 

Près d’un Français sur deux n’a pas le choix de son mode de transport au quotidien

 Pour près d’un répondant sur deux, le mode de transport est contraint. La situation est encore plus critique en zone rurale, où 78,8 % des Français déclarent ne pas avoir le choix dans leur façon de se déplacer. Cette contrainte dans le choix du mode de transport n’est pas tant liée à un manque d’information – 67,1 % d’entre eux estiment être bien informés des solutions de transport dont ils disposent – mais d’infrastructure et de réseau de transport, notamment en zone rurale.

S’ils pouvaient choisir, 20 % des Français interrogés plébisciteraient les transports en commun pour leurs déplacements quotidiens.

Cela représente le deuxième souhait des Français derrière la voiture personnelle (41,3 %).

 

Diversifier l’offre de transport pour accélérer la transition énergétique sans freiner la mobilité des Français

L’éloignement du domicile par rapport à l’offre de transport existante constitue un frein majeur au recours aux transports en commun. Parmi ceux qui utilisent principalement les transports en commun, 60,9 % habitent à moins de 5 minutes à pied d’un arrêt de transport en commun, et ce chiffre diminue au fur et à mesure que cette distance augmente, pour ne représenter que 5,1 % de ceux qui habitent à 15 minutes et plus d’un arrêt de transport en commun.

Pour augmenter l’utilisation des transports en commun, il faudra miser sur le volume et la qualité de service. En effet, les raisons avancées par les Français freinant l’utilisation des transports sont aujourd’hui le manque d’offres disponibles, le manque d’efficacité et la qualité de service (fiabilité, confort).

 

La navette automatisée, futur de la mobilité ?

Pour qu’elle incarne un éventuel futur, il faut qu’elle soit comprise pour être ensuite adoptée. Le manque de visibilité des navettes automatisées freine encore et toujours sa compréhension, son fonctionnement et la perception de son utilité et retarde d’autant plus la projection vers son utilisation concrète.

Comme en 2022, les résultats démontrent que le test d’un véhicule automatisé favorise une meilleure acceptabilité. Ceux qui ont déjà vu un véhicule automatisé sont 42,5 % à se projeter dans un usage régulier du véhicule automatisé, et 45,5 % lorsqu’ils en ont déjà utilisé un, contre 31,8 % pour la population totale.

Un important travail de pédagogie reste à mener auprès du grand public : il devra s’appuyer sur des expérimentations concrètes dans les territoires pour que cette solution puisse se déployer plus largement.

A titre d’illustration, une enquête(1) a été conduite par la Macif auprès de 346 habitants de Crest-Val de Drôme et de Cœur de Brenne, deux territoires ruraux dans lesquels ont été menées des expérimentations de navette automatisée partagée. Il ressort de cette étude que 54 % des habitants se disent intéressés par le déploiement de navettes automatisées sur leur territoire d’ici cinq ans. 32 % des habitants sont dubitatifs mais pourraient quand même utiliser ce service de transport s’il était proposé.

 

Multiplier les expérimentations en priorité dans les zones rurales, où la navette automatisée répond au besoin le plus grand

9 Français sur 10 voient une utilité pour la navette automatisée. 30 % la jugent utile partout, 28 % surtout dans les grandes villes, 19 % dans les petites villes et 16 % dans les villages. Ces chiffres s’expliquent avant tout par le fait que, jusqu’à présent, ce sont principalement dans les zones urbaines que les expérimentations de navettes automatisées ont eu lieu.

D’après les répondants, la navette automatisée  se prêterait à de nombreux usages, comme se rendre à des rendez-vous médicaux (51 %), à la gare la plus proche (45,8 %) ou au travail (45,3 %). Il est vrai que la navette automatisée s’inscrirait particulièrement bien dans une logique de report modal, pour combler le déficit d’offre de transport entre le domicile et la gare la plus proche, et de la gare la plus proche au lieu de travail.

Pour autant, 20,6 % des habitants en zones rurales pensent que les véhicules automatisés ne seront jamais déployés dans leur commune, contre 7,5 % des habitants en zone urbaine.

Un renforcement des expérimentations de navettes automatisées partagées dans ces zones permettrait donc de démontrer à la fois l’utilité et l’usage, tout en répondant aux aspirations et aux besoins des Français pour se déplacer.

Source : enquête quantitative de la Communauté d’Intérêt Véhicule Autonome “ L’expérimentation favorise-t-elle l’ouverture des habitants à l’égard de la mobilité autonome ?”, menée auprès de 346 habitants dans la Drôme et dans l’Indre en 2022. 

 

Méthodologie du Baromètre d’Acceptabilité VEDECOM & Macif

Le Baromètre d’acceptabilité du Véhicule Automatisé (VA) a été réalisé auprès d’un panel représentatif de la population française (genre, âge, répartition géographique) constitué de 4 009 personnes. Le questionnaire a été administré du 28 septembre au 17 octobre 2022. Les questions posées ont permis de récolter des données sur :

  • La mobilité au quotidien, le rapport aux transports en commun ainsi que les éventuelles répercussions de la pandémie de COVID-19 et des prix de l’énergie et du carburant sur la mobilité
  • Le rapport au véhicule autonome et notamment les conditions d’utilisation d’un véhicule autonome
  • Le type de véhicule autonome préféré à choisir parmi 4 : Véhicule Personnel (VP) de niveau 3 (conduite autonome limitée), VP de niveau 4 (autonomie quasi complète), Robot taxi de niveau 5 (autonomie complète), Bus / navette autonome de niveau 5
  • L’évaluation de l’acceptabilité des 4 véhicules incluant notamment la perception du VA en matière de sécurité, confiance, protection des données personnelles et attitudes
  • L’évaluation des transports autonomes partagés (Robot taxi de niveau 5 et Bus / navette autonome de niveau 5) en matière d’utilité, d’usages et de conditions d’utilisation.
  • L’évaluation de véhicules de livraison autonome (Drone, Robot de livraison) incluant une évaluation de l’acceptabilité des deux types de véhicules de livraison ainsi que des questions portant sur leur utilité, les usages et les conditions d’utilisation.
  • L’évaluation du taxi volant autonome incluant une évaluation de l’acceptabilité ainsi que des questions portant sur l’utilité, les usages et les conditions d’utilisation.
  • Les caractéristiques socio-démographiques des répondants et leur degré de technophilie (i.e., un technophile est une personne qui apprécie et/ou encourage les nouvelles technologies).

Le baromètre a été construit sur la base des deux éditions  précédentes, de nouvelles études scientifiques et d’une série d’entretiens menés auprès des Français.

A propos de la Macif

Assureur mutualiste, la Macif s’engage au quotidien auprès de ses 5,7 millions de sociétaires et clients pour protéger le présent et permettre l’avenir. La Macif propose des offres et services de protection simples et utiles en assurances dommages, santé-prévoyance et finance-épargne. Gérant plus de 18 millions de contrats, la mutuelle d’assurances a réalisé un chiffre d’affaires de près de 6 milliards d’euros en 2021. Depuis janvier 2021, la Macif est affiliée à Aéma Groupe. Aéma Groupe, né du rapprochement entre Aésio Mutuelle et Macif, imagine chaque jour les contours d’un monde plus juste et plus humain en plaçant la prévenance au cœur de la relation avec ses adhérents, sociétaires et entreprises clientes. Plus d’infos sur www.macif.fr.

Contact presse : Joanne Benhaim – jbenhaim@macif.fr – 06 62 65 11 66

 

 

À propos de VEDECOM

L’Institut pour la Transition Énergétique (ITE) VEDECOM est missionné par l’État pour soutenir l’innovation technologique et les filières industrielles françaises engagées dans les mobilités du futur. Fondé sur une collaboration inédite d’une trentaine d’acteurs, il rassemble établissements académiques, collectivités territoriales et différents acteurs privés : automobile, transport public et mobilité, logistique, infrastructures de la route, télécommunications, énergie, aéronautique et défense, services numériques et simulation, assurance. Créé en 2014 dans le cadre du Programme Investir l’Avenir (PIA), l’Institut fait partie des 15 instituts de recherche rassemblés au sein de FIT, French Institutes of Technology. Il compte 80 collaborateurs en 2023. VEDECOM a produit plus de 650 publications et 80 thèses, et formé plus de 2,500 personnes dans le cadre de son programme formation. Le baromètre est issu du projet ANIMA, cofinancé par l’ANR au titre du Plan d’Investissement d’Avenir, MACIF, MOVIN’ON, RENAULT, STELLANTIS, VALEO et CONTINENTAL.  Plus d’infos sur www.vedecom.fr

Contact presse : Elisa Diogo – elisa.diogo@vedecom.fr 

 

La Macif pilote de la Communauté d’Intérêt sur le Véhicule Autonome

La Macif est le 1er assureur automobile et 2 roues en nombre de contrats en France, présent dans 20% des foyers.

La mobilité est étroitement liée aux problématiques d’emploi, de solidarité, d’accompagnement des personnes les plus fragiles et de désenclavement des territoires. Forte de son positionnement d’assureur de toutes les mobilités et de ses valeurs mutualistes, la Macif participe activement à l’émergence du véhicule autonome.

La MACIF pilote les travaux d’une communauté d’intérêt, hébergée au sein du Movin’On Lab, qui regroupe 12 entreprises majeures désireuses d’œuvrer à ce que le véhicule autonome contribue à l’émergence d’une mobilité plus inclusive  : beti, BNP Paribas Cardif, Forvia,  Kantar, Macif, Maif, Michelin, Microsoft, Navya, Orange, SNCF et Vinci. La Macif partage avec VEDECOM la conviction qu’une approche en écosystème sera en mesure de répondre aux enjeux sociétaux relatifs à la sécurité routière et à la mobilité du futur.

« Mobilité pour tous, autonomie pour tous » : l’axe qui rythme les travaux de la Communauté d’Intérêt sur le Véhicule Autonome partagé.

La Communauté d’intérêt se concentre sur un modèle de véhicule autonome collectif : la navette à usage collectif, qui permettra de désenclaver les territoires et de faciliter la mobilité des populations, notamment les plus fragiles, participant ainsi à un meilleur accès à l’emploi, aux loisirs ou aux soins médicaux.

Les principaux objectifs sont de :

  • Sortir d’un prisme tout technologique pour appréhender cet objet dans toute sa complexité ;
  • Évaluer l’apport de cette solution à la mobilité dans les territoires ruraux et périurbains pour offrir des réponses concrètes et utiles aux besoins des individus, des collectivités locales et des entreprises ;
  • Peser pour que le véhicule autonome concoureà l’émergence d’une mobilité plus durable et inclusive ;
  • Promouvoir l’acceptation et la confiance dans le véhicule autonome, par le grand public, dans son environnement quotidien en soutenant des expérimentations.

 

 

 

Première européenne dans les Yvelines : Des navettes autonomes et électriques circulent, sans opérateur à bord, dans un environnement complexe

Lancées officiellement en mai 2021 sur le site d’ArianeGroup aux Mureaux, les navettes autonomes et électriques du programme de recherche Navetty porté par le Département des Yvelines, EasyMile, Transdev, ArianeGroup et VEDECOM roulaient depuis lors avec un opérateur à bord. Début novembre une nouvelle étape a été franchie. Les navettes fonctionnent à présent de manière totalement autonome, sans opérateur humain à l’intérieur des véhicules, concrétisant ainsi une première à l’échelle européenne au sein d’un environnement complexe, dans des conditions habituelles de circulation.

Pour le Département des Yvelines, qui y a investi 2,5 millions d’euros, le programme de recherche Navetty vise à favoriser la R&D industrielle sur le territoire, mais aussi à s’assurer du déploiement de ces innovations sur voie ouverte à la circulation publique. « La résolution de la problématique du dernier kilomètre, que nombre d’habitants du territoire rencontrent dans leurs déplacements quotidiens, est aussi un objectif prioritaire, et s’inscrit pleinement dans le renforcement de la politique d’investissement dans les mobilités du territoire. Ce service de navettes autonome devra permettre, à terme, une connexion optimale aux futures gares du RER EOLE. Le Département poursuit également son appui au renforcement des liens entre les industries aéronautiques, technologiques et automobiles, très présentes sur le territoire. » explique Maxime Rabasté, Directeur de l’Environnement et du Développement au Département des Yvelines.

Le premier service de mobilité sans opérateur à bord est opérationnel dans un environnement complexe dans les Yvelines 

Deux navettes, développées par EasyMile et opérées par Transdev, parcourent chaque jour des boucles pouvant aller jusqu’à 6,6 km pour permettre aux collaborateurs d’ArianeGroup – jusqu’à 10 voyageurs par trajet – de se déplacer sur le site de 92 ha, tout en garantissant qualité de service et sécurité. Depuis le lancement, c’est plus de 50 rotations quotidiennes et 23 000 kilomètres parcourus en toute sécurité.

Le site d’ArianeGroup constitue une étape idéale avant un déploiement futur à l’échelle urbaine. Il rassemble en effet tous les éléments de complexité d’une agglomération. Les navettes sont intégrées dans un environnement partagé où circulent piétons et véhicules, sans modification des infrastructures existantes ni de voie dédiée. Le parcours intègre des ronds-points, des intersections, un tunnel et 18 arrêts répartis sur l’ensemble du site.

Pour Benoît Perrin, Directeur Général d’EasyMile : “Nous sommes aujourd’hui fiers d’avoir un service fiable, et pertinent pour les salariés d’ArianeGroup, sur un site aussi complexe et de manière totalement autonome. Les navettes autonomes sont un moyen de renforcer l’attractivité du transport public, en proposant des solutions de mobilité collectives pratiques et sûres. Notre technologie est prête à être déployée sur des sites de cette envergure et d’autres sites vont bientôt suivre l’exemple d’ArianeGroup.”

Un superviseur à distance pour 3 navettes autonomes

La mise en circulation des navettes autonomes sans opérateur à bord a suivi un déploiement progressif et s’est étalée sur 5 mois, garantissant à chaque étape un niveau de sécurité total. Un superviseur à distance peut intervenir ou échanger avec les passagers à tout moment depuis le Poste de Commande Centralisé (PCC), avec une possibilité d’agir lorsque cela est nécessaire.

L’arrivée d’une troisième navette en janvier va permettre de tester la faisabilité de superviser une flotte de trois navettes autonomes avec un seul superviseur, tout en assurant la sécurité et la performance du service.

De plus, cela permet de se projeter vers le déploiement d’un service commercial permanent de navettes autonomes. C’est le seul projet en Europe dans lequel trois navettes seront opérées à distance par un superviseur, sans opérateur à bord et dans des conditions habituelles de circulation.

« A travers ce programme, Transdev se prépare à opérer les premiers services commerciaux de navettes autonomes. Depuis la formation des superviseurs jusqu’au déploiement et à l’exploitation du service, nous déclinons nos expertises métiers pour atteindre les mêmes standards de sécurité et de qualité de service que dans nos flottes de véhicules conduits. » indique Virginie Fernandes, Directrice de la stratégie et de la Transformation du groupe Transdev.

Prochaine étape : Déployer un service de navettes autonomes à la demande

Maintenant que les premiers objectifs technologiques sont atteints, les efforts vont se concentrer sur le développement du service pour les salariés d’ArianeGroup. Une application mobile devrait être lancée début 2023 pour permettre aux salariés de commander une navette directement depuis le lieu où ils se trouvent grâce à un système de géolocalisation intégré.

Le programme Navetty continuera ses avancées avec le lancement, courant 2023, d’un parcours sur route ouverte, entre la gare des Mureaux et le site d’ArianeGroup. « Navetty fait partie de la vie de notre site depuis un an et demi et se prépare maintenant à sortir dans la ville pour étendre à terme le service proposé à nos salariés. Fidèle à son esprit novateur et pionnier, le site ArianeGroup des Mureaux est fier de contribuer activement au développement de véhicules urbains autonomes », explique Hugues Emont, directeur du site ArianeGroup des Mureaux.

Crédits photo : ©ArianeGroup-Pepper Box-Julien Hazemann

 

Ce sera également l’occasion d’expérimenter la mise en place d’un service du « dernier kilomètre » et de réfléchir aux prochaines étapes de déploiement. Pour Eric Lebeau, Directeur Général de VEDECOM, « le programme Navetty est une illustration concrète de la mission de VEDECOM d’encourager et de fédérer l’innovation dans l’écosystème de la mobilité, en associant territoires, constructeurs et opérateurs de transport dans cette première européenne. Dans le cadre de ce programme, VEDECOM va prochainement expérimenter deux scénarios de conduite coopérative entre infrastructure et véhicules à travers la mise en place d’un rond-point intelligent où la perception débarquée suivie d’une analyse de risque de collision permettront de communiquer aux navettes des consignes de manœuvre, permettant ainsi d’améliorer encore la sécurité et d’optimiser le temps de passage du rond-point. Un pas de plus vers le déploiement sécurisé de flottes de véhicules automatisés partagés. »

 

 

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