Préparer l’arrivée des véhicules autonomes sous l’angle juridique : deuxième rentrée pour le diplôme universitaire VEDECOM-Université d’Aix-Marseille

La crise de la Covid-19 a révélé l’impérieuse nécessité de repenser nos modes de transport, notamment au regard des véhicules dits « autonomes ». De telles technologies pourraient en effet ralentir la propagation des épidémies en limitant la nécessité des interactions humaines dans les transports de biens et de personnes. Une formation dédiée aux « Aspects juridiques des véhicules autonomes » n’est plus un simple sujet d’actualité, elle est désormais nécessaire pour comprendre les évolutions technologiques et juridiques en cours.

En l’état actuel des textes, la circulation des « véhicules autonomes » sans aucun conducteur est interdite par la Convention de Vienne qui exige qu’une « personne physique » soit en contrôle du véhicule. Néanmoins, l’adoption des lois PACTE[1] et LOM[2] en 2019 a déjà démontré l’intérêt des réflexions portant sur les aspects juridiques encadrant le déploiement des véhicules dits autonome. C’est dans ce contexte que VEDECOM et l’Université Aix Marseille  ont lancé en 2019 la première formation diplômante sur le sujet. Dans l’attente de la proclamation des résultats des premiers diplômés, les inscriptions sont déjà ouvertes pour une nouvelle rentrée à l’automne 2020 !

 Se former pour appréhender les conséquences juridiques du déploiement du « véhicule autonome »

L’expression « véhicule autonome » est le terme générique utilisé pour désigner tous types de véhicules permettant de déléguer tout ou partie de l’activité de conduite à la machine. Pour autant, ce sont avant tout des « véhicules terrestres à moteur », équipés d’aide à la conduite (ADAS) et déjà en circulation (exemple : la fonction Autopilot de Tesla). Ces nouvelles fonctions posent de nombreux défis technologiques et suscitent diverses interrogations quant à leur compatibilité avec le droit existant. Ces véhicules seront-ils toujours des véhicules terrestres à moteur soumis à l’assurance obligatoire ? Qu’adviendra-t-il du conducteur du véhicule ? Qui sera responsable en cas d’accident ?

Des enseignements concrets et prospectifs

Toutes ces questions liées aux ADAS et aux évolutions juridiques nécessaires au déploiement de véhicule hautement automatisés sont traités dans le cadre du Certificat d’Enseignement Supérieur Universitaire (CESU) « Aspects juridiques des véhicules autonomes ». Créé conjointement par VEDECOM et Aix-Marseille Université, cette formation diplômante permet notamment aux professionnels (avocats, experts en automobile etc.) de répondre à leur objectif de formation continue en intégrant une formation innovante tant du point de vue du partenariat que du point de vue du contenu de la formation, unique en France. D’un volume horaire de 79h répartis sur l’année universitaire, le diplôme est codirigé par le Professeur Marc BRUSCHI, Directeur de l’institut des assurances d’Aix-Marseille et Iolande VINGIANO-VIRICEL, diplômée de l’institut des assurances, Responsable des activités de recherche juridique au sein de VEDECOM. L’équipe pédagogique est composée d’universitaires et d’experts VEDECOM.

La formation permet aux participants d’acquérir un socle de connaissances techniques et juridiques pour le traitement des dossiers mettant en cause un « véhicule autonome » et propose des solutions de résolution des litiges à la lumière du droit actuel et des perspectives d’évolution. Une journée « pratique » est également prévue dans les locaux de VEDECOM, à Versailles, pour permettre aux participants de tester le « véhicule autonome ».

La formation est destinée à des étudiants de niveau Master 1, en formation initiale ou continue, ainsi qu’à toute personne justifiant de 5 ans d’expérience professionnelle dans le secteur automobile ou assurantiel.

[1] L. n° 2019-486 du 22 mai 2019 (loi « Pacte ») relative à la croissance et la transformation des entreprises, JORF 23 mai 2019, texte n°2.

[2] L. n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités (« LOM »), JORF n°0299 du 26 décembre 2019, texte n° 1.

PROCHAINE RENTRÉE UNIVERSITAIRE : octobre 2020 • Fiche pédagogique des enseignements : https://fr.calameo.com/read/00489167343d1e0b2bc22 • Vidéo de présentation : https://vimeo.com/329983916 • Dossier d’inscription : https://fr.calameo.com/read/004891673183dbf0d9a13

Contacts

Les responsables pédagogiques :

Marc BRUSCHI

marc.bruschi@univ-amu.fr

 Iolande VINGIANO-VIRICEL

iolande.vingiano-viricel@vedecom.fr

La référente administrative :

Eve BENAUWT

eve.benauwt@univ-amu.fr

04 42 17 28 82

 

 

Le diplôme « Aspects juridiques des véhicules autonomes » labellisé par France Mobilités

Le diplôme « Aspects juridiques des véhicules autonomes » labellisé par France Mobilités

Le parcours CESU « Aspects juridiques des véhicules autonomes », porté conjointement par VEDECOM et Aix-Marseille Université, a été labellisé par la plateforme France Mobilités.

Ce diplôme universitaire a pour ambition de dresser un état de l’art du droit applicable à la délégation de conduite, depuis les conditions d’expérimentation requises jusqu’à l’établissement des responsabilités en cas d’accident. Il s’adresse à tous les métiers juridiques concernés par ces problématiques, des avocats aux assureurs, en passant par les experts juridiques du secteur automobile.

La plateforme France Mobilités, mise en œuvre par le Ministère des Transports et le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, a été ouverte le 20 mars 2019. Elle vise la mise en relation des collectivités et des offres de services, dans le but de soutenir l’expérimentation et le déploiement de projets innovants répondant aux besoins de mobilité dans tous les territoires. Le programme Formation de VEDECOM est l’un des services proposés par l’Institut sur la plateforme. Par sa labellisation, le CESU « Aspects juridiques des véhicules autonomes » est distingué comme une formation à forte valeur ajoutée pour la montée en compétences des collectivités.

 https://www.francemobilites.fr/

https://www.francemobilites.fr/formations/diplome-cesu-luniversite-aix-marseille-en-partenariat-avec-linstitut-vedecom-aspects

http://www.vedecom.fr/programme-formation/

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Parution : une analyse approfondie pour dresser un premier bilan sur l’adéquation du droit avec l’introduction des véhicules autonomes

Parution : une analyse approfondie pour dresser un premier bilan sur l’adéquation du droit avec l’introduction des véhicules autonomes

Uber ne sera pas poursuivi pénalement pour l’accident mortel impliquant l’un de ses véhicules autonomes en mars 2018. C’est ce que vient d’annoncer la procureure en charge du dossier. Si cet accident a eu lieu aux Etats-Unis, il est révélateur des questions juridiques que soulève le déploiement des véhicules autonomes : qui est pénalement responsable en cas d’accident ? Qui assure les risques ? Qui indemnise les victimes ?

Dans un contexte d’évolution des textes nationaux et internationaux, Iolande Vingiano-Viricel, responsable des activités de recherche juridique de l’Institut VEDECOM et co-directrice du CESU « Aspects juridiques des véhicules autonomes » à Aix-Marseille Université, publie ce jeudi 28 mars « Véhicule autonome : qui est responsable ? » aux éditions LexisNexis. Cette analyse approfondie dresse un premier bilan sur l’adéquation ou non du droit avec l’arrivée des véhicules autonomes. Destiné aux juristes, assureurs et toute personne amenée à traiter de ces questions, l’ouvrage aborde de manière très complète la question de la responsabilité en cas d’accident afin d’éviter que véhicule autonome ne rime avec perte de contrôle.

Véhicule autonome et régimes de responsabilité : quels challenges juridiques ?

Si les véhicules à conduite déléguée sont aujourd’hui une réalité, la route est encore longue avant l’autonomie complète. Dans cet ouvrage, Iolande Vingiano-Viricel a choisi d’étudier les régimes de responsabilité pour les premiers niveaux de délégation de conduite, à la lumière de cinq grandes problématiques :

– Le « véhicule autonome » requiert-il un conducteur ?
– Le « véhicule autonome » est-il un véhicule terrestre à moteur soumis à l’assurance obligatoire ?
– Le « véhicule autonome » est-il responsable des dommages subis par les victimes en cas d’accident de la circulation ?
– Le « véhicule autonome » est-il responsable des infractions au Code pénal et/ou au Code de la route ?
– Le « véhicule autonome » est-il compatible avec l’administration de la preuve de l’identité du responsable ?

Pour répondre à ces questions, l’auteur s’appuie sur un état des lieux du droit en vigueur et une jurisprudence exhaustive. Elle propose également des schémas synthétiques et pratiques pour visualiser notamment les faits générateurs de responsabilité. Elle formule enfin des propositions de réforme pour accompagner la mise en circulation de tels véhicules.

« Je tiens à saluer la sortie de cet ouvrage extrêmement sérieux, fruit de cinq années de recherche » se réjouit Philippe Watteau, directeur général de VEDECOM. « Les questions juridiques sont une composante essentielle du déploiement de toute nouvelle forme de mobilité. Or la mission de l’Institut est d’apporter une vision systémique des mobilités du futur, en rassemblant des industries issues de différentes filières, des acteurs académiques, des territoires et des chercheurs de différentes disciplines. Grâce à ces collaborations, nous pouvons passer du rêve à la science et de la science à la standardisation et aux applications concrètes » ajoute t-il.

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VEDECOM contribue à la première formation diplômante Aspects juridiques des véhicules autonomes

VEDECOM contribue à la première formation diplômante Aspects juridiques des véhicules autonomes

Avec la loi PACTE[1], actuellement débattue au Parlement, et la Loi d’orientation des mobilités[2], prévue pour début 2019, le déploiement des véhicules à conduite déléguée passe à la vitesse supérieure. La Faculté de droit et de science politique d’Aix-Marseille Université, avec la contribution de l’Institut VEDECOM, lance la première formation diplômante Aspects juridiques des véhicules autonomes. Qui est pénalement responsable en cas d’accident ? Qui assure les risques ? Qui indemnise les victimes ? Cette formation unique en son genre permet de répondre aux nombreuses questions juridiques que pose le développement des véhicules autonomes. L’objectif est de former des juristes et toute personne amenée à traiter des questions de responsabilités liées à l’utilisation des véhicules autonomes. A la clef pour les étudiants, un Certificat d’Etudes Supérieures Universitaires (CESU).

Des enseignements concrets et prospectifs
Grâce à une équipe composée de professeurs universitaires et d’experts VEDECOM, la formation permet d’acquérir un socle de connaissances techniques et juridiques essentielles pour le traitement des dossiers mettant en cause des véhicules autonomes, mais aussi les véhicules à conduite déléguée déjà existants. Destiné à des étudiants de niveau Master 1, en formation initiale ou continue, le cursus comprend 79 heures d’enseignement dispensées entre janvier et juin 2019, soit deux journées par mois, principalement à l’Institut des Assurances d’Aix-Marseille. Une journée de formation sur les pistes de l’UTAC à Montlhéry est également prévue. Les étudiants ont aussi l’opportunité de participer à un projet tutoré de résolution d’un procès du véhicule autonome. La résolution de ce procès sera présentée lors d’un colloque ouvert au public.

Se former pour se connecter aux réalités du véhicule autonome
Entendu comme le véhicule à conduite déléguée au sein duquel le conducteur transfère tout ou partie de la charge de conduite à un système, le véhicule autonome suscite de nombreuses interrogations. Si la route est encore longue avant le déploiement du véhicule du futur complètement autonome, le diplôme universitaire Aspects juridiques des véhicules autonomes a pour ambition de dresser un état de l’art du droit existant applicable à la délégation de conduite, des conditions d’expérimentation requises à l’établissement des responsabilités en cas d’accident. L’enjeu est de former les étudiants pour qu’ils développent un panel de compétences leur permettant par exemple de définir le véhicule autonome et les responsabilités civiles et pénales en cas d’accident, d’exposer les politiques publiques européennes et internationales ou encore de comprendre et négocier le contrat d’assurance automobile du véhicule équipé de fonction de délégation de conduite.

Favoriser l’interactivité pour maîtriser les nouvelles mobilités
Alors que les innovations technologiques et les nouveaux concepts de mobilité ne cessent de se multiplier, se former pour mieux en comprendre les enjeux et les usages devient une nécessité. Fort de sa structure collaborative et de ses partenariats, l’Institut VEDECOM propose des formations pédagogiques, ludiques et interactives pour se former aux nouvelles mobilités durables, efficientes et sûres. Ces formations portent une vision globale des mobilités dans les trois domaines d’expertise de l’institut : l’électrification des véhicules, la délégation de conduite et connectivité, la mobilité et l’énergie partagées. Grâce à des outils numériques et physiques, les apprenants expérimentent les nouvelles mobilités. Ils ont l’occasion de visiter des laboratoires de recherche, de tester le véhicule autonome. Ils ont aussi accès à des plateformes numériques pour approfondir leurs connaissances avec des méthodes ludiques et pédagogiques.

[1] L’article 43 prévoit de rendre possible pratiquement toutes les formes d’expérimentations de véhicules autonomes
[2] Cette loi doit permettre la délégation de conduite hors du cadre des expérimentations

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L’arrivée du « véhicule autonome » remet-elle en cause le régime d’indemnisation de la victime ?

L’arrivée du « véhicule autonome » remet-elle en cause le régime d’indemnisation de la victime ?

Comment le droit appréhende-t-il l’arrivée du « véhicule autonome » ?

A l’heure où les principaux constructeurs automobiles et les géants de la high-tech peaufinent leurs prototypes de « véhicules autonomes », se pose aujourd’hui une question majeure : quelle place le droit compte-t-il accorder au « véhicule autonome » ? Les défis technologiques liés à l’introduction de ces véhicules intéressent différents domaines au sein desquels s’inscrit le droit. Ces véhicules permettant de transférer tout ou partie de l’activité de conduite sont désignés par différents termes « véhicules autonome », « véhicules intelligents » etc. alors que la loi Transition Énergétique du 17 aout 2015 a préféré l’expression délégation de conduite pour caractériser les véhicules automatisés et connectés. L’émergence du « véhicule autonome » pourrait contraindre les pouvoirs publics à repenser les règles de circulation et/ou les régimes de responsabilité.

L’amendement à la convention de Vienne : automatisation du véhicule sous le contrôle d’un conducteur.

  • L’introduction de la délégation de conduite, doit être compatible avec les règles de circulation routière, incarnées notamment par la Convention de Vienne de 1968. Or si la généralisation des dispositifs d’aide à la conduite est une tendance de fond, la Convention dispose, elle, explicitement que le conducteur (une personne physique) doit rester maître de son véhicule en toutes circonstances.
  • Par ailleurs, si l’amendement de la Convention de Vienne du 23 mars 2016 demeure une première étape indispensable à l’introduction des « véhicules autonomes », demeure la question de la responsabilité engagée en cas d’accident.
  • L’étude des responsabilités suppose que soient distingués clairement le responsable civil (pour l’indemnisation des victimes) du responsable pénal (pour la sanction de l’auteur du dommage). Or l’essor du « véhicule autonome » soulève plusieurs questions notamment pour la détermination du responsable.

Le régime de responsabilité civile français est-il adapté à la délégation de conduite ?

  • L’introduction de la délégation de conduite pourrait modifier l’appréhension des responsabilités sans remettre en cause le cadre légal existant. Dans le cas d’un accident de circulation, le droit français de la responsabilité civile se fonde sur la loi Badinter de 1985, qui pose trois conditions pour l’indemnisation des victimes : un véhicule terrestre à moteur (soumis à l’assurance au tiers) impliqué dans un accident de la circulation. Ces conditions sont compatibles avec l’introduction du véhicule automatisé et connecté, ce qui permet de maintenir en l’état le régime de responsabilité civile permettant l’indemnisation des victimes.
  • Etant un véhicule terrestre à moteur, le « véhicule autonome » sera donc soumis à l’assurance obligatoire : tout propriétaire aura ainsi l’obligation d’assurer son véhicule pour pouvoir le faire circuler. L’assureur ayant indemnisé la victime conservera ensuite quant à lui la possibilité d’exercer un recours à l’égard du responsable, c’est-à-dire celui qui a été à l’origine de l’accident : le constructeur ? l’équipementier ? l’exploitant de logiciel ? le gestionnaire d’infrastructure ?

Une formation pour appréhender les régimes de responsabilité civile

Bien conscient des enjeux juridiques posés par l’arrivée prochaine du « véhicule autonome » sur les routes, l’Institut de recherche VEDECOM a décidé de mettre en place une formation consacrée à la question de la responsabilité civile engagée dans le cadre d’un accident de la circulation impliquant un véhicule à conduite déléguée.

L’enjeu sera ici d’identifier et d’anticiper les hypothèses d’engagement de la responsabilité civile, de préciser le contexte d’application de la loi Badinter de 1985, et de délimiter les contours de l’assurance du « véhicule autonome »

Pour en savoir plus sur cette formation animée par notre expert-formatrice Iolande Vingiano-Viricel, consultez notre fiche pédagogique« véhicule à conduite déléguée : la responsabilité civile » et notre catalogue de formations dédié au « véhicule autonome ».

 

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