Découvrez le Book Projet 2024

L’Institut VEDECOM est ravi de présenter son nouveau Book Projet

Ce Book, vitrine de l’innovation chez VEDECOM, met en lumière nos projets, soigneusement classés selon six thématiques scientifiques : 

⚡️Les solutions de recharge

🔌La connectivité

📊Les données

🚗Les usages et comportements de mobilité

💹L’économie des transports

🤖Les véhicules automatisées et l’intelligence artificielle

Retrouvez le détail et les enjeux de chacun de ces projets sur le Book Projet ci-dessous :

À propos de VEDECOM

L’Institut pour la Transition Énergétique (ITE) VEDECOM est missionné par l’État pour soutenir l’innovation technologique et les filières industrielles françaises engagées dans les mobilités du futur. Fondé sur une collaboration inédite d’une trentaine d’acteurs, il rassemble établissements académiques, collectivités territoriales et différents acteurs privés : automobile, transport public et mobilité, logistique, infrastructures de la route, télécommunications, énergie, aéronautique et défense, services numériques et simulation, assurance. Créé en 2014 dans le cadre du Programme Investir l’Avenir (PIA), l’Institut fait partie des 15 instituts de recherche rassemblés au sein de FIT, French Institutes of Technology. Il compte 80 collaborateurs en 2023. VEDECOM a produit plus de 650 publications et 80 thèses, et formé plus de 2,500 personnes dans le cadre de son programme formation. Le baromètre est issu du projet ANIMA, cofinancé par l’ANR au titre du Plan d’Investissement d’Avenir, MACIF, MOVIN’ON, RENAULT, STELLANTIS, VALEO et CONTINENTAL.  Plus d’infos sur www.vedecom.fr

Contact presse : Elisa Diogo –  communication@vedecom.fr 

 

Lancement du projet ZEV-UP

ZEV-UP : Présentation d’un véhicule électrique modulaire, économe et à zéro émission, doté d’un système de batterie interchangeable pour rendre la mobilité urbaine plus durable

Bruxelles, les 8 et 9 février 2024. Le projet ZEV-UP s’est officiellement lancé dans un voyage innovant vers une mobilité urbaine plus verte. Ce projet financé par l’Union Européenne vise à développer un véhicule à batterie électrique centré sur l’utilisateur, modulaire et entièrement zéro émission (BEV). Le véhicule ciblera le transport de passagers mais répondra également aux besoins de transport de marchandises. Le véhicule ZEV-UP est conçu pour intégrer un système de batterie interchangeable, offrant ainsi commodité, flexibilité et coûts opérationnels réduits. Ce véhicule électrique adaptable et économe vise à redéfinir l’électromobilité, ouvrant la voie à un paysage de transport plus durable et adapté aux utilisateurs.

Lancé dans le cadre du partenariat 2Zero, ZEV-UP (Frugal zero-emission vehicles concepts for the urban passenger challenge) répond au besoin urgent de solutions de mobilité durable et s’aligne sur l’objectif européen Fit-for-55 de réduction des niveaux de CO2 d’ici 2030 et d’atteinte de la neutralité climatique d’ici 2050. Le projet vise à accélérer l’adoption de véhicules à zéro émission en développant des Véhicules à Batterie Electrique dotés de caractéristiques uniques pour les marchés établis et émergents, y compris des études de marché en Asie et en Afrique.

Le concept de véhicule économe ZEV-UP sera mis en œuvre à travers trois variantes adaptées à divers besoins des utilisateurs. Ces variantes ultracompactes sont conçues pour répondre aux besoins de mobilité quotidienne des clients effectuant régulièrement des trajets urbains de courte distance, tout en économisant de l’espace de stationnement. La microvoiture modulaire possèdera des composants communs pour assurer durabilité, sécurité, et des coûts opérationnels et d’entretien minimaux. La variante principale est une voiture compacte à deux places adaptée à une utilisation urbaine, tandis qu’une variante plus longue à quatre places répond aux besoins de transport familial. De plus, cette variante à empattement plus long peut être transformée en un véhicule utilitaire léger à deux places avec un espace cargo dédié pour le transport de marchandises. Le système de batterie interchangeable de ZEV-UP offrira l’avantage de réduire au minimum les temps d’arrêt en permettant des échanges rapides et pratiques de batterie, améliorant la commodité pour l’utilisateur et étendant l’autonomie. Des démonstrations des véhicules seront réalisées avec de vrais utilisateurs dans différentes conditions et environnements à Budapest et à Istanbul afin de valider l’acceptation par l’utilisateur et d’évaluer les innovations en matière de design et de technologie des véhicules.

Emin Aliyev, coordinateur du projet ZEV-UP, a déclaré : « ZEV-UP est un projet unique qui marque une avancée significative dans la redéfinition de la mobilité urbaine grâce à son approche innovante des véhicules zéro émission en mettant l’accent sur les principes d’économie, de modularité et de remplaçabilité, essentiels pour créer des solutions de transport durables et adaptables pour nos villes.”

ERTICO – ITS Europe coordonne le projet ZEV-UP, qui réunit 17 partenaires de 11 pays, ainsi que des partenaires de coopération internationale en Afrique du Sud et au Pakistan. ZEV-UP se déroule du 1er janvier 2024 au 30 juin 2027.

 

Responsable de la Communication

Céline Lefort – c.lefort@mail.ertico.com

LinkedIn: ZEV-UP Project

À propos de VEDECOM

L’Institut pour la Transition Énergétique (ITE) VEDECOM est missionné par l’État pour soutenir l’innovation technologique et les filières industrielles françaises engagées dans les mobilités du futur. Fondé sur une collaboration inédite d’une trentaine d’acteurs, il rassemble établissements académiques, collectivités territoriales et différents acteurs privés : automobile, transport public et mobilité, logistique, infrastructures de la route, télécommunications, énergie, aéronautique et défense, services numériques et simulation, assurance. Créé en 2014 dans le cadre du Programme Investir l’Avenir (PIA), l’Institut fait partie des 15 instituts de recherche rassemblés au sein de FIT, French Institutes of Technology. Il compte 80 collaborateurs en 2023. VEDECOM a produit plus de 650 publications et 80 thèses, et formé plus de 2,500 personnes dans le cadre de son programme formation. Le baromètre est issu du projet ANIMA, cofinancé par l’ANR au titre du Plan d’Investissement d’Avenir, MACIF, MOVIN’ON, RENAULT, STELLANTIS, VALEO et CONTINENTAL.  Plus d’infos sur www.vedecom.fr

Contact presse : Elisa Diogo –  communication@vedecom.fr 

 

L’initiative Mobena propulse la recharge électrique nouvelle génération

Mobena harmonise le déploiement des nouveaux services de recharge de véhicules électriques

17 mai 2021. L’initiative Mobena a été lancée en juillet 2020 par un Comité d’Initiative constitué d’organisations représentatives des filières gravitant autour de la recharge. Elle vise à accompagner le déploiement de la mobilité électrique nouvelle génération en France afin de permettre une meilleure expérience utilisateur et une harmonisation des nouveaux services de recharge de véhicules électriques. Elle parvient aujourd’hui à deux jalons importants :

  1. la démonstration d’une solution d’interopérabilité entre PKI (Public Key Infrastructure), menée avec des partenaires internationaux le 2 juin 2021. En savoir plus
  2. le lancement d’un projet collaboratif pour assurer le succès du déploiement des nouveaux services de recharge dans le marché français.

Vers un marché ouvert grâce à une architecture de référence

L’initiative vise à accompagner le déploiement sur le marché Français des services apportés par la norme ISO 15118 (notamment le Plug &Charge – PnC – et la recharge intelligente dite Smart Charging) d’une manière harmonisée avec l’Europe. Elle vise également à préparer les solutions de l’architecture PKI pour l’adoption d’une architecture organisationnelle et technique de référence assurant l’interopérabilité et permettant l’émergence d’un marché compétitif et ouvert aux différents acteurs.

Une première vérification de la faisabilité technique

Atelier recharge VEDECOM vu de hautEn préparation de l’évènement international du 2 juin, les partenaires réunis dans l’initiative Mobena ont testé la faisabilité technique de la solution Certificate Trust List pour le Plug and Charge (PnC).

Le 11 mars 2021, VEDECOM a hébergé au mobiLAB un workshop dans ce sens avec la contribution de Freshmile, GIREVE, Hager, Groupe Renault, Stellantis, SAP Labs, Thales et Trialog

A propos de l’initiative Mobena

L’initiative Mobena pour la mobilité électrique nouvelle génération, a été créée le 7 juillet 2020 par les principales organisations représentatives de la filière de la mobilité électrique. L’objectif de l’initiative est d’identifier et d’agir pour lever les verrous au déploiement des services Plug and Charge et Smart Charging. Ces nouveaux services permettront une meilleure expérience utilisateur à même d’accélérer l’adoption du véhicule électrique.

Elle rassemble : l’AFIREV, l’AVERE-France, la PFA, le GIMELEC, l’UFE et l’Institut VEDECOM, ce dernier étant missionné pour coordonner l’initiative.​

A cette initiative se sont joints une vingtaine d’industriels représentatifs de la filière. L’objectif est d’accompagner les acteurs de l’écosystème de recharge de véhicules électriques, opérant en France, pour définir la feuille de route et les moyens à même d’assurer le succès d’un déploiement harmonisé des services de mobilité électrique.

Le projet Mobena, qui sera lancé au troisième trimestre 2021, élargit les participant à d’autres acteurs de l’écosystème. Il s’attachera particulièrement à intégrer l’interopérabilité comme exigence initiale et à apporter des services à forte valeur ajoutée, notamment à travers une adoption massive de la norme ISO 15118.

Un focus particulier sera mis sur la recharge intelligente, le Plug & Charge et les architectures systèmes les supportant ; y compris les protocoles de communication backend (OCPP, OCPI…) et la PKI pour la cybersécurité.​​ Et cela aussi bien pour la recharge AC que DC.

Pour toute demande d’information : Joe.matta@vedecom.fr

Plus d’infos sur l’initiative Mobena :

 

Site web MOBENA

La conférence finale du projet européen CoExist a eu lieu en vidéo-conférence

La conférence finale du projet européen CoExist a eu lieu les 25 et 26 mars 2020. Initialement prévue à Milton Keynes, l’une des villes partenaires du projet, elle s’est finalement déroulée en visio-conférence, crise du coronavirus Covid-19 oblige. Lancé en 2017 et doté d’un budget de 3.5 millions d’euros, le projet CoExist vise à préparer la phase de transition durant laquelle véhicules autonomes et conventionnels se partageront les routes. L’enjeu : aider les administrations routières et les collectivités à

anticiper un réseau routier intégrant différents niveaux d’automatisation, véhicules traditionnels, et autres usagers de la route. En simulant l’insertion de véhicules autonomes dans 4 villes d’Europe, le projet a permis d’analyser les effets induits par la présence de ces nouveaux véhicules sur l’infrastructure routière urbaine. Gros plan sur un projet dans lequel l’expertise de VEDECOM sur le véhicule autonome a été fortement plébiscitée.

Créer un pont entre les véhicules autonomes et la planification des infrastructures

La prédisposition des transports ainsi que la planification de l’infrastructure dans les villes sont des conditions clés si l’on veut que le déploiement des véhicules autonomes tienne ses promesses en matière de réduction de l’espace routier et d’amélioration de l’efficacité et de la sécurité du trafic. C’est tout l’enjeu du projet européen CoExist, qui regroupe 17 partenaires de 7 pays européens (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède). Industriels, académiques et villes, ils ont voulu étudier la faisabilité et l’impact de l’introduction de véhicules automatisés et connectés sur la fluidité du trafic, les impacts environnementaux (gaz à effet de serre et CO2) et les nuisances sonores en milieu urbain, sur quelques cas d’usages bien précis.

Trois étapes clés pour modéliser le trafic de 4 villes européennes

Pour ce faire, ils ont procédé en trois étapes déterminantes pour le développement des transports et de l’infrastructure. La première étape a consisté à valider des extensions de modèles de transports existants, à l’échelle microscopique et macroscopique, en y incluant différents types de véhicules autonomes, avec différents niveaux d’automatisation. La seconde a permis de développer un outil d’évaluation par simulation des impacts de ces

véhicules autonomes sur la sécurité,  l’efficacité du trafic, et sur l’aménagement des infrastructures  – et ce à partir de différents scenarios de montée en puissance des véhicules autonomes dans l’environnement. Ces outils ont enfin été appliqués à 8 cas d’usages dans quatre villes européennes : Gothenburg (SWE), Stuttgart (DE), Helmond (NL) et Milton Keynes (GB). L’objectif final était de produire des directives de conception des infrastructures hybrides, c’est-à-dire adaptées tant aux véhicules conventionnels qu’automatisés, pour accompagner au mieux la phase de transition.

VEDECOM, expert véhicule autonome du projet CoExist

L’expertise de VEDECOM, partenaire du projet, a été déterminante dans sa mise en œuvre. L’Institut a permis l’implémentation de modèles de contrôle pour véhicules autonomes, identiques à ceux des prototypes de véhicule autonome de VEDECOM, ainsi que leurs adaptations logicielles. Celles-ci ont été intégrées dans le logiciel VISSIM, édité par PTV Group, qui a ainsi pu simuler des flottes de véhicules et navettes autonomes en circulation dans les villes partenaires, elles-mêmes modélisées dans la solution.

VEDECOM a également été impliqué dans les études sur l’interprétation et l’analyse des données concernant l’impact économique et environnemental de l’introduction progressive de ces véhicules autonomes en milieu urbain. Ses analyses se sont enfin portées sur la faisabilité du système et les modifications nécessaires de l’infrastructure.

Pour en savoir plus : https://www.h2020-coexist.eu/what-is-coexist/

Evénement final du projet européen AUTOPILOT : l’IoT propulse le véhicule autonome vers de nouveaux types de services de mobilité

Evénement final du projet européen AUTOPILOT : l’IoT propulse le véhicule autonome vers de nouveaux types de services de mobilité

Lancé en 2017 pour une durée de trois ans, le projet européen AUTOPILOT consacré à l’apport de l’Internet des Objets (IoT) à la délégation de conduite, achève sa phase expérimentale. Le projet réunissait un consortium international de 45 partenaires sur 6 sites d’expérimentation situés en Europe et en Corée du Sud. Les résultats ont été dévoilés à Versailles, l’un des sites partenaires et le siège de VEDECOM, coordinateur des expérimentations. Ils mettent en exergue l’importance des technologies de l’IoT dans l’amélioration des capacités du véhicule autonome à mieux appréhender son environnement, en sus des capteurs déjà existants (caméra, radar, lidar, etc.). Ce projet ouvre la voie à une nouvelle génération de services de mobilité associés au véhicule autonome.

L’IoT au service de la mobilité « augmentée »

L’IoT permet de connecter tout type d’appareils à Internet pour partager des informations et utiliser des services à valeur ajoutée. Les véhicules autonomes sont ainsi connectés pour partager les informations de leurs capteurs embarqués, de même les smartphones des piétons et cyclistes, les capteurs de circulation, les détecteurs de parking, etc. Les services du cloud computing utilisent et combinent toutes ces informations pour enrichir les données et fournir des services à valeur ajoutée aux véhicules autonomes.

L’IoT, pour une meilleure anticipation de l’environnement de conduite

Les informations de l’IoT reçues par le véhicule autonome viennent enrichir celles détectées par ses capteurs ce qui lui permet de mieux anticiper les événements imminents et les risques présents dans son environnement. Les résultats du projet AUTOPILOT mettent en avant une sécurité routière accrue, une meilleure fluidité du trafic, une amélioration du confort de conduite et la diminution de la consommation d’énergie et de carburant.

Versailles, un site pilote pour le « platooning » ou la conduite en peloton de véhicule autonome

A Versailles, l’un des sites pilotes du projet, l’Institut VEDECOM a mené des expérimentations de platooning. Dans le cadre du projet AUTOPILOT, cette technologie a été testée pour optimiser la gestion des flottes en autopartage. Les résultats du projet ont démontré que les stations d’autopartage pouvaient être réapprovisionnées de manière optimale et ce, en temps réel en fonction des besoins. La présence d’un seul chauffeur – dans le véhicule de tête – permet de convoyer une flotte de véhicules qui le suit de manière autonome et ainsi de ramener rapidement un nombre important de véhicules en station.

Consulter le dossier de presse

Les expérimentations sur le platooning à Versailles, en images

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Hyperlieux Mobiles : les activités mobiles au service de nouvelles formes d’urbanité

Hyperlieux Mobiles : les activités mobiles au service de nouvelles formes d’urbanité

L’événement « La Ville, nouveaux horizons », organisé par Le Point, a eu lieu vendredi 29 novembre 2019 à la Villa Massena à Nice. Objectif de la journée : réfléchir aux leviers et aux enjeux impliqués par les transformations nécessaires de nos espaces urbains. Comment constituer le terreau fertile à l’apparition d’un territoire équilibré, susceptible d’abriter des villes métissées, plurielles, attractives et écologiques ? Et comment dépasser les concepts parfois usés de « ville durable », ou encore de « smart city » ? Des intervenants prestigieux comme Jean Nouvel, Jean-Jacques Aillagon ou encore Antoine Picon, étaient invités à donner leur éclairage. Mireille Apel-Muller, Directrice de l’Institut pour la ville en mouvement (IVM), entité de VEDECOM, y présentait le concept d’hyperlieux mobiles, développé par l’IVM. Retour sur cette intervention, qui prend prétexte du véhicule autonome pour brosser de nouveaux horizons aux mobilités de demain.

« Par-delà le véhicule autonome : l’enjeu des hyperlieux mobiles »

C’est l’émergence d’un concept que Mireille Apel-Muller était venue présenter à l’événement « La ville, nouveaux horizons ». Celui d’hyperlieux mobiles, développé par l’IVM, institut qui a pour mission de réfléchir aux mobilités dans ses dimensions sociétales au-delà de l’unique question des transports : du point

de vue des usages et des pratiques sociales, des interactions avec l’aménagement et les espaces publics, de la gouvernance…  La notion d’hyperlieux mobiles L’IVM explore une troisième voie jusqu’à présent négligée : il invite à considérer la mobilité sous l’angle des activités et des services. Un domaine paradoxalement impensé, puisque les activités mobiles, d’ores et déjà omniprésentes, promettent de prendre de plus en plus de place dans nos modes de vie.

Le projet « Hyperlieux Mobiles » : observer la société pour innover

Afin de donner corps au concept, l’IVM et ses partenaires internationaux sont partis à la rencontre des activités mobiles existantes. Par activité mobile, il faut entendre toutes les activités dont la mobilité est le support. Celles-ci ne sont pas nouvelles : au contraire, elles semblent avoir toujours existé, du colporteur aux activités foraines en passant par les hôpitaux de guerre mobiles. Elles utilisent tous types de véhicules et concernent tous les secteurs. Au total, le projet « Hyperlieux Mobiles » a recensé plus de 600 activités mobiles… et fait un constat : loin de reléguer ces activités dans le passé, l’hyper-connectivité et la révolution numérique les conduisent à une diversification toujours plus grande. Avec des hybridations rendues possibles par les mutations conjointes du numérique (transport aisé de bases de données), du progrès technologique (production de sa propre énergie) et d’une pensée éco-systémique. Par l’apport d’activités et de services, l’hyperlieu mobile contribue à la construction de formes inattendues d’urbanité générées par de nouvelles interactions entre espaces, mobilités, connectivités et activité. C’est parfois le véhicule lui-même qui devient un vrai lieu mobile d’activité (c’est ainsi qu’à Buenos Aires et Paris, on fait la fête dans des bus) ; d’autres fois, c’est l’activité mobile qui fait lieu en fabriquant autour d’elle des formes d’urbanité éphémères : ainsi ce véhicule en Australie qui vient laver le linge des sans-abris et propose une projection de cinéma pendant que la machine tourne, devenant ainsi pour quelques heures cinéma de plein air…

Des acteurs nouveaux pour inventer la ville mobile de demain

Cette tendance n’est pas le fait de cas isolés : c’est une vague de fond portée par les plus grandes sociétés industrielles. C’est ainsi que Toyota a présenté au Salon de Las Vegas son projet de « Ville à la demande ». L’idée : la conception par le constructeur automobile d’un concept de véhicule autonome « châssis » (E-palette), susceptible d’abriter toutes formes d’activités, de l’hôpital au bureau mobile, en passant par l’épicerie, la pizzeria ou encore le Fab Lab.

C’est le cas également d’Ikea, champion du mobilier pour espaces contraints, qui imagine via son laboratoire d’innovation Space 10 des concepts d’objets mobiles et autonomes. On voit ainsi arriver des acteurs nouveaux dont l’ambition est de construire la ville de demain… mobile !

Enjeux et défis des hyperlieux mobiles pour la ville de demain

Cette redéfinition des lieux du quotidien par les véhicules porteurs d’une activité mobile est lourde d’enjeux et de défis. Défi pour les territoires, pour qui il s’agit de penser ces formes d’activité au service des métabolismes urbains, et comme des solutions pour apporter une haute qualité de service jusque dans les zones les plus isolées. Défi pour les aménageurs qui se doivent de prévoir de nouveaux espaces pour ce type d’aménités et de programmer des activités qui restent sous le contrôle de la puissance publique. Défi pour les designers : nos objets vont devoir changer, ainsi que les espaces pour les accueillir. Enjeu pour les politiques qui vont devoir gérer le licite et l’illicite, arbitrer les conflits d’usages entre activités mobiles et commerces fixes, contrôler la privatisation de l’espace public et la surexploitation des espaces. Enjeu économique : quels business models 3.0 allons-nous pouvoir inventer pour ces petites activités très agiles. Enfin, enjeu de société puisqu’il va nous falloir déterminer quelle part de notre espace-temps nous souhaitons consacrer à l’activité économique.

 

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