Enquête COVID-19 et mobilité : des bouleversements et des craintes qui nécessitent de nouveaux paradigmes

VEDECOM dévoile les résultats de son enquête d’opinion intitulée « Le COVID-19 et la mobilité » menée par son équipe de recherche dédiée au nouvelles solutions de mobilité. Cette enquête inédite a été réalisée auprès d’un panel de plus de 800 volontaires usagers en mobilité dont 300 experts. Elle porte sur la période de confinement et les deux premières périodes de déconfinement progressif (du 6 mai au 21 juin 2020).

Objectif :
– comprendre et appréhender les effets de la crise sur la mobilité pratiquée au quotidien
– proposer des solutions pouvant être mises en place rapidement ou à plus long terme.

L’analyse des experts appréhende la crise comme un levier d’innovation pour les mobilités et anticipe une concentration des acteurs du marché du covoiturage et de l’autopartage.

4 grandes tendances se dégagent :

  • désaffection des transports en commun et repli sur la mobilité individuelle
  • développement du télétravail, apparition de nouveaux rythmes de vie et de services
  • développement de la mobilité en location et concentration des acteurs de mobilité avec une offre plus diversifiée
  • développement progressif de la mobilité autonome pour répondre à des besoins spécifiques

75% des experts estiment que le marché de la mobilité en location va se développer.

62% pensent que la crise va relancer le marché de la voiture individuelle, ce qui n’est pas forcément antinomique.

Côté usagers, on note que 25% n’ont jamais exercé leur droit de sortie d’une heure quotidienne pendant la période de confinement, ce qui encourage une réflexion sur le développement des services à domicile.

Le traumatisme de la crise sanitaire a provoqué une réelle défiance à l’égard des transports collectifs. Les usagers sont désormais mûrs pour accepter un changement dans leurs habitudes de mobilité :

60% des personnes interrogées accepteraient que l’on impose des contraintes horaires pour les déplacements domicile-activité afin de limiter la densité des flux.

61% comprendraient une relative évolution du coût des transports pour garantir plus de distanciation et d’hygiène.

En temps de confinement, la réduction voire la suppression du temps de transport pour certains, complétée par la redécouverte par les citadins d’un environnement où la nature reprenait le dessus, augurent de nouvelles formes de travail qui feront la part belle au télétravail et aux services à domicile : 30% des salariés en télétravail pendant le confinement se sentent capables de continuer à exercer sous cette forme à 100 % après le déconfinement.

Reste à optimiser les flux et les nouvelles solutions de mobilité d’un point de vue économique, sécuritaire et environnemental. Dans ce nouveau paysage, les services de mobilité autonome auront toute leur place.

→ Plus de détails dans le communiqué de presse

 

La conférence finale du projet européen CoExist a eu lieu en vidéo-conférence

La conférence finale du projet européen CoExist a eu lieu les 25 et 26 mars 2020. Initialement prévue à Milton Keynes, l’une des villes partenaires du projet, elle s’est finalement déroulée en visio-conférence, crise du coronavirus Covid-19 oblige. Lancé en 2017 et doté d’un budget de 3.5 millions d’euros, le projet CoExist vise à préparer la phase de transition durant laquelle véhicules autonomes et conventionnels se partageront les routes. L’enjeu : aider les administrations routières et les collectivités à

anticiper un réseau routier intégrant différents niveaux d’automatisation, véhicules traditionnels, et autres usagers de la route. En simulant l’insertion de véhicules autonomes dans 4 villes d’Europe, le projet a permis d’analyser les effets induits par la présence de ces nouveaux véhicules sur l’infrastructure routière urbaine. Gros plan sur un projet dans lequel l’expertise de VEDECOM sur le véhicule autonome a été fortement plébiscitée.

Créer un pont entre les véhicules autonomes et la planification des infrastructures

La prédisposition des transports ainsi que la planification de l’infrastructure dans les villes sont des conditions clés si l’on veut que le déploiement des véhicules autonomes tienne ses promesses en matière de réduction de l’espace routier et d’amélioration de l’efficacité et de la sécurité du trafic. C’est tout l’enjeu du projet européen CoExist, qui regroupe 17 partenaires de 7 pays européens (Allemagne, Belgique, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède). Industriels, académiques et villes, ils ont voulu étudier la faisabilité et l’impact de l’introduction de véhicules automatisés et connectés sur la fluidité du trafic, les impacts environnementaux (gaz à effet de serre et CO2) et les nuisances sonores en milieu urbain, sur quelques cas d’usages bien précis.

Trois étapes clés pour modéliser le trafic de 4 villes européennes

Pour ce faire, ils ont procédé en trois étapes déterminantes pour le développement des transports et de l’infrastructure. La première étape a consisté à valider des extensions de modèles de transports existants, à l’échelle microscopique et macroscopique, en y incluant différents types de véhicules autonomes, avec différents niveaux d’automatisation. La seconde a permis de développer un outil d’évaluation par simulation des impacts de ces

véhicules autonomes sur la sécurité,  l’efficacité du trafic, et sur l’aménagement des infrastructures  – et ce à partir de différents scenarios de montée en puissance des véhicules autonomes dans l’environnement. Ces outils ont enfin été appliqués à 8 cas d’usages dans quatre villes européennes : Gothenburg (SWE), Stuttgart (DE), Helmond (NL) et Milton Keynes (GB). L’objectif final était de produire des directives de conception des infrastructures hybrides, c’est-à-dire adaptées tant aux véhicules conventionnels qu’automatisés, pour accompagner au mieux la phase de transition.

VEDECOM, expert véhicule autonome du projet CoExist

L’expertise de VEDECOM, partenaire du projet, a été déterminante dans sa mise en œuvre. L’Institut a permis l’implémentation de modèles de contrôle pour véhicules autonomes, identiques à ceux des prototypes de véhicule autonome de VEDECOM, ainsi que leurs adaptations logicielles. Celles-ci ont été intégrées dans le logiciel VISSIM, édité par PTV Group, qui a ainsi pu simuler des flottes de véhicules et navettes autonomes en circulation dans les villes partenaires, elles-mêmes modélisées dans la solution.

VEDECOM a également été impliqué dans les études sur l’interprétation et l’analyse des données concernant l’impact économique et environnemental de l’introduction progressive de ces véhicules autonomes en milieu urbain. Ses analyses se sont enfin portées sur la faisabilité du système et les modifications nécessaires de l’infrastructure.

Pour en savoir plus : https://www.h2020-coexist.eu/what-is-coexist/

« Rôle de l’acceptabilité dans l’interaction entre un véhicule conventionnel et un véhicule automatisé» : soutenance de thèse de Géraldine Van Der Beken

« Rôle de l’acceptabilité dans l’interaction entre un véhicule conventionnel et un véhicule automatisé» : soutenance de thèse de Géraldine Van Der Beken

VEDECOM a le plaisir de vous annoncer que Géraldine Van Der Beken a soutenu avec succès sa thèse intitulée « Rôle de l’acceptabilité dans l’interaction entre un véhicule conventionnel et un véhicule automatisé ».

La soutenance a eu lieu le vendredi 14 février 2020, à l’Université de Rennes 2.

Sous la direction d’Alain SOMAT, Sami KRAIEM et Pascal PANSU.

RESUME

Le thème central de cette thèse concerne le rôle de l’acceptabilité dans l’interaction entre un véhicule conventionnel conduit par un humain et un véhicule automatisé. Une méta-analyse synthétisant les déterminants de l’acceptabilité d’une nouvelle technologie constitue une première étude. Les résultats ont montré que l’acceptabilité était prédite par six facteurs : l’intention comportementale, la performance attendue, la facilité d’usage attendue, l’attitude, l’influence sociale et le sentiment de contrôle. Une deuxième étude a été réalisée pour évaluer l’effet du jugement d’acceptabilité sur la différence de comportement énoncé par le conducteur d’un véhicule conventionnel lors d’une interaction avec un véhicule automatisé. Les résultats ont montré qu‘une faible acceptabilité est liée à un comportement de prudence envers le véhicule automatisé. Une troisième étude, réalisée sur simulateur de conduite, a montré que les conducteurs de véhicule conventionnel qui ont une forte acceptabilité se comportent de manière identique envers un véhicule automatisé et un véhicule conventionnel. Pour conclure, cette thèse discute le rôle de l’acceptabilité d’un dispositif technologique dans l’interaction avec celui-ci.

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2019 – L’acceptabilité du véhicule autonome en question : éclairage de VEDECOM

2019 – L’acceptabilité du véhicule autonome en question : éclairage de VEDECOM

A la suite du séminaire « Acceptabilité du véhicule autonome », qui s’était tenu le 9 novembre 2018 au Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM) avait fait la demande à VEDECOM d’une monographie sur les enquêtes nationales ayant pour objet d’étude l’acceptabilité du véhicule autonome. Retour sur les principaux enseignements de ce document qui synthétise et analyse les résultats de 9 enquêtes d’opinion et 4 études scientifiques sur la façon dont le véhicule autonome est appréhendé en France.

Connaître et comprendre l’acceptabilité française actuelle du véhicule autonome

Rédigée par Marlène Bel, chercheure en psychologie sociale chez VEDECOM, et Stéphanie Coeugnet-Chevrier, Directrice du domaine « Nouvelles solutions de mobilité et énergies partagées » à l’Institut, la monographie « Acceptabilité du véhicule autonome » fait un état des lieux des enquêtes et études sur le sujet au niveau national. L’enjeu de ce travail de fond est d’améliorer la connaissance et la compréhension de l’acceptabilité française actuelle du véhicule autonome, pour constituer une base de réflexion qui alimente le bien commun. L’Institut VEDECOM a rendu sa copie lors du séminaire sur l’Acceptabilité du Véhicule Autonome, prévu et organisé par la Stratégie Nationale du Développement des Véhicules Autonomes le 25 mars 2019.

Au total, ce sont 8 500 Français qui ont été interrogés dans les enquêtes d’opinion étudiées, et 5 300 pour les études scientifiques. Objectif : cerner la perception que les Français ont de la voiture autonome de niveau 5, tant au niveau de sa sécurité, que de sa fiabilité, du plaisir procuré, de son confort, son coût, ou encore de la possibilité de tâches de vie à bord qu’elle permet. Les questions relatives au gain de temps et d’espace, à l’utilisation des données personnelles, à la place du superviseur ou encore à l’intégration du véhicule dans son environnement sont également envisagées. Les études concernent tant les véhicules de type personnel ou robot-taxi, que les navettes ou bus autonomes.

 

Le véhicule autonome : entre attrait et appréhension

Sécurité, confort, nouveaux usages… Les attraits du véhicule autonome, objet onirique s’il en est, sont nombreux. Mais c’est en tant que fantasme de liberté suprême qu’il se révèle le plus plébiscité. A l’indépendance et l’autonomie qu’offre l’automobile en général, il rajoute la promesse de plus de temps libre et de davantage de confort pendant les trajets. Un engagement qui ne laisse pas indifférent : 37% des Français seraient disposés à utiliser une voiture entièrement autonome car ils auraient « plus de temps libre » durant leurs trajets (IFOP, 2018). Pour 74% des Français, la voiture connectée est un moyen de gagner du temps (Observatoire Cetelem, 2016) ; et 64% des sondés estiment que c’est l’absence de limitation dans leur liberté de déplacement qui les ferait utiliser un véhicule sans conducteur (Débats citoyens, 2018). Selon une étude menée par VEDECOM en 2018, 85% des Français souhaiteraient enfin faire autre chose dans leur véhicule complètement autonome, plutôt que de conduire ou de superviser leur véhicule. La sécurité reste par ailleurs au cœur des attentes des usagers : pour 58% des sondés, l’usage des véhicules sans conducteur représenterait une amélioration de la vie quotidienne en termes de sécurité (Débats citoyens, 2018).

Cet espoir de liberté de déplacement sans limite est néanmoins tempéré par un certain nombre de craintes qui sont autant de freins à l’acceptabilité du véhicule autonome : pour 40% des sondés de l’enquête IFOP 2018, « les voitures autonomes sont un peu effrayantes ». « Le risque est trop élevé aujourd’hui d’un point de vue technique », affirment 53% des personnes interrogées dans le cadre de la même étude. En outre, les questions de cybersécurité, d’utilisation des données personnelles ou encore de responsabilité apparaissent comme autant de facteurs menaçants.

 

La confiance, clé de voûte de l’acceptabilité

Si les sentiments des Français sont partagés, un facteur d’acceptabilité déterminant se dessine peu à peu au fil des études : la confiance. Confiance dans la technologie, mais aussi dans les règles, les usages, les systèmes et services. Pour 53% des Français, « ne pas faire confiance au véhicule autonome pour prendre la bonne décision » est la principale raison pour laquelle ils ne seraient pas disposés à l’utiliser (Débats Citoyens, 2018). Les études permettent de montrer que les premiers usages du véhicule autonome améliorent néanmoins la confiance dans son objet. Un constat qui fait écho au concept TRUST, développé par Yann Leriche et Jean-Pierre Orfeuil dans leur récent ouvrage Piloter le véhicule autonome au service de la ville, coordonné par l’IVM-VEDECOM et porté par VEDECOM. TRUST (pour Technologies – Règles – Usages – Systèmes et Services – Territoires) est une méthodologie centrée sur la confiance, qui offre une garantie de rigueur en mettant en œuvre une démarche holistique et multi-critères permettant de saisir les conditions d’émergence de la mobilité autonome.

La monographie met en évidence deux autres points majeurs :

  • L’acceptabilité des navettes autonomes est généralement supérieure à l’acceptabilité des voitures autonomes. Le changement de paradigme est en effet moins important dans le premier cas que dans le second, le passager d’un véhicule autonome devant passer progressivement de l’état de conducteur à celui de passager de son véhicule.
  • Les Français ont une bonne acceptabilité des véhicules autonomes lorsque les différents niveaux d’automatisation sont pris en compte. Si seul le niveau 5 est considéré, ce qui est le cas dans les enquêtes d’opinion, alors l’acceptabilité des Français à l’égard du véhicule autonome est inférieure à la moyenne. Il apparaît par ailleurs des disparités d’acceptabilité du véhicule autonome suivant le lieu d’habitation des individus, les habitants des métropoles et des grandes villes françaises présentant une acceptabilité nettement supérieure aux habitants des zones peu denses. 71% des Français vivant à Paris intramuros en seraient des utilisateurs, contre 40% des Français vivant dans des communes isolées hors influence des pôles.

 

VEDECOM, un expert reconnu de l’acceptabilité du véhicule autonome et des nouvelles solutions de mobilité

Cette monographie est le reflet de l’expertise de VEDECOM dans le domaine de l’acceptabilité des nouvelles solutions de mobilité et notamment du véhicule autonome. Un champ de recherche porté par le Domaine « Nouvelles solutions de mobilité et énergies partagées » de l’Institut. Avec ses 50 collaborateurs de 15 disciplines différentes, il adresse des problématiques qui sont cruciales pour le déploiement des nouvelles solutions de mobilité : facteurs humains, cadre juridique, modèle économique des nouvelles mobilités, analyse de la mobilité humaine… Forts de leurs 45 publications acceptées en un an, ces équipes sont sur tous les fronts où se joue la guerre des mobilités. Ils se sont particulièrement distingués en 2019 : création d’Entropy, première spinoff issue de VEDECOM, publication de deux ouvrages majeurs dans le domaine des mobilités (Piloter le véhicule autonome, de Yann Leriche et Jean-Pierre Orfeuil, sous le pilotage de Mireille Apel-Muller ; Véhicule autonome, qui est responsable ? de Iolande Vingiano-Viricel) ; distinction de la solution VEDETECT au Grand Prix du Salon des Maires ; implication forte dans des projets collaboratifs : le projet européen AutoMate, l’expérimentation Paris-Saclay Autonomous Lab ; création de la première formation certifiante sur les aspects juridiques du véhicule autonome

La monographie sur l’acceptabilité du véhicule autonome, fruit de cette activité intense, sera suivie en 2020 par un travail similaire mené par VEDECOM au niveau international.

Pour en savoir plus :

Document de la Stratégie nationale pour le Développement du Véhicule Autonome

Synthèses :

Développement des véhicules autonomes. La stratégie française

Orientations stratégiques pour l’action publique

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VEDECOM dévoile des résultats majeurs sur le véhicule autonome obtenus dans le cadre du projet AutoMate

VEDECOM dévoile des résultats majeurs sur le véhicule autonome obtenus dans le cadre du projet AutoMate

Les démonstrations présentées lors du 30ème symposium scientifique IV 2019 (Intelligent Vehicle) d’IEEE ont été l’occasion pour l’Institut VEDECOM de dévoiler des résultats majeurs sur le véhicule autonome. Obtenus dans le cadre du projet européen AutoMate, les travaux, menés pendant 3 ans, ont permis la livraison d’un prototype de véhicule de niveau 3 équipé de modules technologiques susceptibles de créer une coopération entre le conducteur et son véhicule. Basé sur la communication et l’observation mutuelles, le système doit permettre d’améliorer la confiance de l’homme envers la machine ainsi que la sécurité de la circulation.

Des avancées majeures dans la complémentarité homme / machine

Lancé en septembre 2016, le projet Automate a été mené par 10 acteurs européens, publics et privés, pour travailler sur l’optimisation de l’acceptation et de la confiance au sein du binôme homme/machine. Doté par la Commission européenne d’un financement de 4.9 millions d’euros, il vise à expérimenter un système d’automatisation de la conduite à la fois coopératif et communicant où le conducteur et son véhicule se surveillent mutuellement, s’entraident et coopèrent dans une vraie complémentarité.

Centré sur l’expérience humaine, le projet comprend une partie très technologique : 20 modules de perception, de planification de contrôle commande, d’interprétation du comportement humain, de prédiction de l’évolution du trafic autour du véhicule, ont été développés. La communication entre le véhicule et le conducteur s’établit grâce à l’implantation, dans l’habitacle du véhicule, d’une interface homme-machine, ainsi que d’une IHM de réalité augmentée. Une caméra, installée derrière le volant, monitore en permanence le visage du conducteur, pour permettre une véritable interaction entre l’homme et le véhicule.

De la perception à l’action : une véritable entraide entre l’homme et la machine

Le système permet ainsi une véritable entraide entre l’homme et la machine, tant au niveau de la perception que de l’action. Les différents capteurs sont capables d’interpréter le comportement humain pour permettre au véhicule de proposer son aide au conducteur quand le besoin s’en fait sentir : hypovigilance, distraction, etc. Si les conditions le permettent, le véhicule peut alors reprendre la conduite. Les capteurs alertent le conducteur en cas de perte de vigilance, ou encore d’obstacles non perceptibles par l’homme.

A l’inverse, l’homme peut venir au secours de la machine dans des cas difficiles à gérer pour elle : manque de visibilité pour doubler ou traversée d’un rond-point… Le partage des tâches peut également être envisagé, le conducteur maîtrisant le volant et la machine les pédales par exemple.

VEDECOM fortement impliqué tant dans le développement des modules technologiques que dans les études de facteurs humains VEDECOM, partenaire français majeur du projet ; s’est vu allouer un budget de 800 000 euros pour mener à bien deux volets : le développement et l’intégration de nouvelles technologies sur un véhicule, et les études sur les facteurs humains et socio-économiques. Dans ces deux domaines, l’Institut était également en charge de l’évaluation et de la validation des modules technologiques développés. Il a ainsi défini les méthodologies, précisé les indicateurs clés de performance, de sûreté de fonctionnement, de satisfaction utilisateur, de réactivité et de temps de reprise en main… Autant de variables caractéristiques et discriminantes pour établir la confiance de l’humain dans le système de conduite automatisé.

Livraison d’un prototype à l’occasion de la conférence IV 2019

Le prototype, un véhicule autonome VEDECOM (conçu sur une base de C4 Picasso), a été livré à l’occasion de l’événement IV 2019, la conférence annuelle mondiale majeure sur les questions de véhicule intelligent. Accueilli en France pour sa 30ème édition, le symposium s’est clôturé par une journée de démonstrations sur les pistes d’essai de Versailles Satory, à proximité immédiate du mobiLAB : une vingtaine de démonstrations ont présenté les dernières innovations en matière de véhicule autonome.

VEDECOM, co-organisateur de la journée, présentait une démonstration de ce système complet d’automatisation de la conduite coopératif dans le cadre d’une conduite sur autoroute. La conduite sur route rurale a été traitée par l’Université d’Ulm en Allemagne, et sur route périurbaine par le centre de recherche FIAT, tous deux partenaires du projet.

« Le programme se concrétise aujourd’hui par la livraison d’un véhicule prototype embarquant un système de communication entre le véhicule et le conducteur sans précédent. C’est une avancée majeure dans le développement du véhicule autonome. La prochaine étape sera de passer à un véhicule autonome de niveau 4 sur des routes dédiées à ce niveau d’automatisation », s’est réjoui Philippe Watteau, Directeur Général de VEDECOM.

Une restitution officielle du projet aura lieu devant la Commission Européenne début septembre en présence de tous les partenaires.

Télécharger le PDF du communiqué de presse

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VEDECOM représenté pour la première fois au Movin’On Summit

VEDECOM représenté pour la première fois au Movin’On Summit

L’Institut VEDECOM sera présent au Movin’On Summit, le sommet mondial de la mobilité durable qui a lieu cette année du 4 au 6 juin 2019, à Montréal au Canada. Une délégation de collaborateurs assistera à cet événement majeur, en tant que participants mais aussi intervenants. Animation d’ateliers, conférences, sessions de travail : l’occasion pour VEDECOM de faire rayonner ses travaux à l’international et de renforcer son écosystème.

Movin’On Summit : « Le Davos de la mobilité » (Le Figaro)

Fort de son écosystème réunissant plus de 5 000 leaders du monde académique, politique, territorial et des affaires, Movin’On est le sommet mondial de la mobilité durable. Pour son édition 2019, il abordera le thème « Solutions pour un écosystème multimodal », qui sera décliné en 5 grands axes : décarbonation et qualité de l’air, société et transport urbain multimodal, technologies innovantes, transport de marchandises multimodal, économie circulaire. 58 enjeux majeurs seront explorés afin d’identifier et de mettre en place des solutions concrètes pour répondre aux grands défis de la mobilité. Plus de 80 conférenciers se relaieront pendant trois jours, un « village » réunira les 40 meilleures startups dans le domaine de la mobilité, 47 sessions de travail seront proposées, avec des activités ludiques, des braindates, des essais routiers et des pistes de micro-mobilité… Une programmation aussi riche qu’innovante, pour projeter les participants dans un monde technologique qui donne à expérimenter ce que seront les mobilités de demain.

Contribution pluridisciplinaire de VEDECOM, du véhicule électrique au véhicule autonome en passant par la formation aux mobilités du futur

Pour la première fois, l’Institut VEDECOM sera représenté au Movin’On Summit. Il contribuera à la réflexion à travers différents types d’interventions :

  • trois ateliers intitulés « La mobilité, ça s’apprend ! »  pour tester ses connaissances et sa perception des nouvelles mobilités à travers des activités ludiques (le 4 juin à 14h et 17h et le 7 juin à 11h) ;
  • une intervention de Sylvie Thromas, Directrice du programme Formation de l’Institut, sur la question de l’utilité et des moyens à mettre en œuvre pour une approche pédagogique des nouvelles mobilités, afin de garantir le bon déploiement des nouvelles solutions (le 5 juin à 10h) ;
  • une intervention de Stéphanie Coeugnet, responsable du Laboratoire des Nouveaux Usages chez VEDECOM, sur le thème de l’acceptabilité, ou comment contribuer à l’acceptation des véhicules autonomes par un travail sur leur représentation subjective (le 4 juin à 16h) ;
  • la participation de Gilles Le Calvez, Directeur du Programme Véhicule, à une session de travail organisée par TOTAL sur le thème de la recharge électrique et plus particulièrement de la nouvelle technologie « Plug and Charge »: nouvelles normes techniques pour les systèmes d’identification et de paiement de la recharge, compatibilité universelle des bornes de recharge, collaboration entre les différents acteurs de l’écosystème de la recherche seront à l’étude. Objectif : réfléchir à une expérience utilisateur simple, sûre et agréable (le 4 juin à 15h15) ;
  • Rémi Bastien, Président de l’Institut participera enfin à une conférence sur le thème de « L’éthique et les défis liés à la propriété, au partage ou à la protection des données » afin de mieux comprendre comment utiliser les données pour favoriser une mobilité urbaine sûre et durable (le 6 juin à 9h).

https://summit.movinonconnect.com/#/

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